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Communistes, insoumis et écologistes boycottent Matignon et marcheront vers l’Elysée

Après les insoumis, écologistes et socialistes ont répondu favorablement à l’appel des parlementaires communistes visant à se rendre tous ensemble à l’Elysée mardi, afin de réclamer le retrait de la réforme des retraites au président de la République. Elus PCF, FI et EELV boycotteront la réunion de lundi souhaitée par la première ministre sur la suite du mandat. Ceux du PS doivent prendre leur décision ce dimanche.

Des parlementaires de l’ensemble des groupes de gauche se rendront mardi devant l’Elysée, à l’appel des communistes, pour remettre en mains propres un courrier au président de la République, Emmanuel Macron, afin qu’il retire le projet de loi de réforme des retraites, repoussant l’âge de départ légal à 64 ans. « Nous voulons donner à cette initiative toute la solennité qui s’impose pour relayer la colère populaire que le président de la République doit enfin prendre en compte. C’est tout le sens de notre appel et du choix d’un cortège républicain des parlementaires », estime André Chassaigne, chef de file des députés communistes.

Les députés de la Nupes et sénateurs de gauche entendent se manifester devant l’Elysée alors que la première ministre Elisabeth Borne les a invité à une rencontre lundi, pour faire le point sur les réformes à venir. Mais communistes, insoumis et écologistes ont d’ores et déjà déclaré qu’ils ne s’y rendraient pas, au motif que l’heure est au retrait pur et simple du texte sur les retraites, et que les décisions se prennent à l’Elysée. « À quoi bon aller faire semblant de discuter à Matignon là où nos demandes sont extrêmement claires ? Nous n’irons pas perdre notre temps avec ce jeu de dupes », a déclaré l’eurodéputée FI Manon Aubry.

Les écologistes ont également indiqué qu’ils n’entendaient pas aider la première ministre à « tourner la page », comme si c’était possible de le faire sans abandonner la réforme. La cheffe du gouvernement entend en effet « définir le calendrier parlementaire des prochains mois et identifier des majorités texte par texte ». Un exercice en « total décalage avec les extrêmes tensions qui traversent le pays », estime EELV, qui comme communistes et insoumis pense impossible de solder la question des retraites et de poursuivre le mandat comme si de rien n’était.

EELV appelle par contre la première ministre à un entretien « d’urgence pour sortir de la spirale des violences et de la criminalisation des militant.es écologistes ». L’heure est donc à retirer la réforme des retraites, et à modifier la doctrine du maintien de l’ordre du gouvernement pour mettre un terme aux violences policières, avant de discuter de futures réformes. Les élus PS, qui iront à l’Elysée mardi, n’ont pas encore décidé s’ils se rendraient lundi à Matignon ou non.