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Gaëtan de Capèle. Le Figaro

L’éditorial du Figaro, par Gaëtan de Capèle.

Feuilleter le grand livre de l’histoire des retraites peut sans doute expliquer l’appréhension d’un gouvernement au moment de mettre sa réforme sur la table. Plus que tout autre, le sujet prend la France aux tripes, hystérise le débat politique, provoque des conflits sociaux hors norme. Depuis trente ans, chaque président a subi l’épreuve du feu, avec plus ou moins de réussite. Après le brûlant épisode des «gilets jaunes», sous le premier quinquennat d’Emmanuel Macron, on peut donc concevoir qu’Élisabeth Borne prenne mille précautions pour avancer ses pions. Surtout en l’absence de majorité absolue à l’Assemblée, qui rend l’exercice plus périlleux encore.

Tant de concessions pour un bénéfice politique nul

Pour autant, quels que soient l’enjeu de cette réforme et les circonstances politiques du moment, on peine à suivre la stratégie du gouvernement. Pourquoi donc tout lâcher avant le combat? De concession en concession - pardon, d’«améliorations» en «enrichissements» -, le texte a déjà subi un essorage grandeur nature avant même son arrivée…

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