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Conflit israélo-palestinien : spirale de mort

Une « spirale de mort ». L’image utilisée hier par le pape François pour évoquer le regain de violence entre Israéliens et Palestiniens est puissante. Elle évoque un cycle d’attaques et de représailles qui s’alimentent en causant toujours plus de victimes. L’année 2022 avait déjà été très meurtrière. Or le rythme s’accélère. Ces derniers jours, un assaut de l’armée israélienne a fait neuf morts à Jénine, en Cisjordanie. Un Palestinien a tué sept passants près d’une synagogue à Jérusalem-Est. Un gamin palestinien de 13 ans a tiré sur un père et son fils, les blessant gravement, toujours à Jérusalem. Qu’un enfant commette un tel acte doit retentir comme un signal d’alarme. Des deux côtés, la haine de l’autre s’installe précocement.

L’attaque à proximité d’une synagogue est particulièrement condamnable et inquiétante : les lieux de culte doivent être épargnés par la violence. Elle signale toutefois la confusion croissante entre politique et religion, lourde de menaces. Côté palestinien, les mouvements islamistes sont depuis longtemps les plus actifs dans la lutte armée. Côté israélien, les partis sionistes religieux ont progressé électoralement jusqu’à occuper des postes clés au gouvernement. Le risque d’un affrontement irrationnel entre des projets idéologiques extrêmes s’accroît.

Malheureusement, la communauté internationale a peu de moyens pour s’interposer. L’arrivée ce lundi à Jérusalem du secrétaire d’État Antony Blinken ne doit pas faire illusion. Américains et Européens se sont désintéressés, politiquement, des effets de l’occupation militaire et civile israélienne. Pour la France, c’est une erreur, étant donné les résonances du conflit sur son propre sol.