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Congrès CGT : Olivier Mateu pourra bien être candidat au poste de secrétaire général

Olivier Mateu, secrétaire général de la CGT ? On n’en est pas là mais cette figure du mouvement social contre la réforme des retraites, aura au moins le droit de se porter candidat. Le secrétaire de l’union départementale des Bouches-du-Rhône avait déclaré son envie pour ce poste depuis plusieurs mois. Mais un article du règlement du congrès l’en empêchait. Jusqu’à la journée de lundi, date d’ouverture du congrès du syndicat. Dans le règlement, il fallait que chaque candidat à la commission exécutive confédérale (CEC) appartienne à une organisation qui aurait présenté deux candidats, un homme et une femme. Mais à l’issue de débats tendus, ce point a été supprimé. Conséquence : Olivier Mateu est éligible.

«Bien que cela ait été un peu tumultueux, c’est la preuve que les délégués ne sont pas prêts à se laisser déposséder de leur congrès et je pense qu’ils ont rétabli les choses de la bonne manière», a réagi l’intéressé. Marie Buisson, de la CGT Education et soutenue par Philippe Martinez, Céline Verzeletti, de l’Union fédérale des syndicats de l’Etat et Mateu devraient être les trois candidats au plus haut poste de l’organisation professionnelle.

Mateu incarne le désir d’un mouvement social plus dur et radical chez de nombreux opposants à la réforme des retraites, parmi les cégétistes mais bien au-delà. Une approbation chez certains qui a été à la fois nourrie par des actions marquantes dans son département et des interventions médiatiques ou sur les réseaux sans concession, traduisant sa volonté de durcir le rapport de force avec le gouvernement, à l’instar de Céline Verzeletti. Un souhait également exprimé dans des fédérations en première ligne du mouvement contre la réforme, comme celles de l’énergie, de la chimie, des ports et docks ou des cheminots, qui ont publié de nombreux communiqués en commun appelant notamment à la grève reconductible.

Les divergences de stratégie sur la mobilisation contre la réforme, entre la direction sortante et les deux candidats qui ne sont pas soutenus par Martinez, se sont également fait sentir ce mardi matin. Dans un tweet, Céline Verzeletti a rejeté la proposition du secrétaire général sortant, expliquant vouloir une pause et une «médiation» avec le gouvernement sur la question des retraites, reprenant une solution exposée quelques heures auparavant par Laurent Berger. «Ni pause ni médiation, grèves et manifs jusqu’au retrait. Le rapport de forces est en notre faveur, le retrait est à portée de main. Ne lâchons rien», a-t-elle écrit.

De son côté, Olivier Mateu défilait à Clermont-Ferrand, où se déroule le congrès du syndicat. Sans surprise, lui non plus ne se retrouve pas dans la ligne défendue par Martinez. «On continue, il n’y a ni pause ni médiation, ce gouvernement sait exactement ce que nous voulons. Donc on continue, en manif, en grève, partout, jusqu’au retrait. Et après, on ira chercher le reste.» Les élus CGT auront à trancher cette semaine.