France
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Congrès du PS : en attendant l’explication finale

Pour leur premier jour de congrès, ce vendredi, si les socialistes ont pu apprécier la superbe vue sur la jetée marseillaise, joyeusement ensoleillée, depuis le palais du pharo où ils sont accueillis par le maire de la ville, ils n’ont pas encore obtenu la réponse à la question dont dépend, aujourd’hui, l’avenir de leur parti. Olivier Faure, le premier secrétaire sortant, et Nicolas Mayer-Rossignol, le maire de Rouen, nouveau leader de la minorité, vont-ils trouver un accord, alors que le vote des adhérents n’a donné qu’une mince avance au premier, au point que le second conteste la régularité même du scrutin ?

Rien d’étonnant à ce que les conciliabules entre les deux protagonistes et leurs représentants se soient poursuivis en coulisses. Sans que rien ne filtre. Mais en sachant que, si issue doit être trouvée, c’est d’ici à demain, puisque le programme des festivités prévoit là un vote de validation.

Une table ronde sur la jeunesse

Dans ces conditions, cette première journée de congrès a ressemblé à une séance de rodage et d’évaluation des forces en présence. On a déjà pu constater que les 600 places de la salle plénière n’étaient pas vraiment au complet.

Une première table ronde s’est intéressée à la jeunesse, avec des représentants de la jeunesse socialiste, organisation en voie de reconstitution, de l’Unef, syndicat étudiant, et d’associations ayant pour vocation de venir à l’aide de jeunes en difficulté. Il a donc été fait référence à la précarité qu’affrontent de nombreux jeunes et à leur nécessaire autonomie. Au titre des propositions, le repas quotidien à un euro pour les étudiants a été évoqué. Il fera, prochainenent, l’objet d’une proposition de loi du groupe socialiste à l’Assemblée nationale. L’instauration d’un minimum jeunesse pour les 18-25 ans a également été préconisée. En revanche, au-delà de cette approche certes louable mais quelque peu consumériste, on n’a entendu aucune réflexion systémique et politique susceptible d’éclairer la situation de la jeunesse.

Point de friction sur l’accord Nupes

Même tonalité pour le premier échange sur les textes d’orientation supposés déterminer la future ligne politique du PS. Le véritable point de friction porte toujours sur l’accord Nupes, donc sur les relations à venir entre le PS et les Insoumis de Jean-Luc Mélenchon. « Formidable accord de la Nupes », s’est exclamée une supportrice d’Olivier Faure. Avant qu’un de ses homologues affiche, haut et fort, son approbation des principaux thèmes des Insoumis : retraite à 60 ans, mise en cause de la police, etc. Patrick Menucci, ancien député, qui s’exprimait au nom d’opposants a bien tenté de rappeler que la force du PS fut, historiquement, de concilier un certain radicalisme avec une capacité à gouverner. Il a récolté une forte concentration de sifflets. En effet, à l’applaudimètre, les partisans d’Olivier Faure l’emportent, haut la main. C’est la seule véritable leçon de cette première journée de congrès. La dernière fois que les socialistes se sont retrouvés à Marseille pour un congrès, c’était en 1937, avec la SFIO. Il n’est pas certain que cette version 2023 laisse une trace indélébile dans l’Histoire.