« En juillet 2022, les exportations de broutards reculent de 16,0 % par rapport à 2021 », rapporte Agreste, le service de la statistique du ministère de l'Agriculture, dans sa note d'Infos rapides publiée le 30 septembre 2022. En cumul depuis janvier, 596 257 bovins maigres ont été vendus hors de nos frontières, soit 9,7 % de moins que l'an passé (1).
Baisse des envois vers l'Europe et les pays tiers
« Les ventes de broutards vers l’Italie, principal marché de débouchés pour la France, sont en retrait de 13,3 % par rapport à l’an dernier », observe Agreste. Cette baisse concerne toutes les catégories d’animaux.
En direction de l'Espagne, les exportations tournent toujours au ralenti. D'après Agreste, elles chutent d'un tiers en juillet 2022 par rapport à juillet 2021. Ce repli concerne plus particulièrement les animaux de moins de 160 kg, qui représentent près de 63 % des achats espagnols.
« L’obligation de vacciner les broutards importés en Espagne en septembre 2021 a modifié les achats, ainsi que la rétention en France d’une partie des jeunes broutards non vaccinés pour être engraissés sur le sol national », explique l'Institut de l'élevage (Idele). S'ajoute à cela la hausse du prix des intrants, qui pénalise fortement les ateliers d'engraissement espagnols.
S'agissant des pays tiers, les ventes sont « évidemment dépendantes des disponibilités, mais elles sont aussi toujours soumises aux aléas politiques et économiques du pourtour méditerranéen », reprend l'Idele. Plus globalement, les coups de chaleur ont participé à réduire les transports d'animaux vifs pendant l'été.
(1) Pour rappel, des écarts entre la base de données nationale d’identification animale (BDNI) et les douanes françaises peuvent être constatés [en nombre de têtes] car le pas de temps et les critères de caractérisation des animaux [type, âge, poids] sont différents entre les deux sources.
