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Convention sur la fin de vie : Elisabeth Borne exhorte les citoyens à s’« émanciper des idées reçues »

La première ministre a ouvert vendredi la convention citoyenne qui, pendant trois mois, débattra du cadre d’accompagnement de la fin de vie.

« Soyez libres » de « vous émanciper des idées reçues, de dire vos doutes, vos désaccords », a déclaré Elisabeth Borne, en ouvrant vendredi 9 décembre la convention citoyenne sur la fin de vie, dont vont débattre pendant trois mois quelque deux cents Français tirés au sort. « Face au travail qui vous attend, je n’aurais qu’une recommandation : soyez libres », a exhorté la première ministre dans les locaux du Conseil économique, social et environnemental (CESE) à Paris.

« Libres de vous émanciper des idées reçues, de dire vos doutes, vos désaccords, de partager vos expériences, de vous laisser convaincre, et bien sûr, surtout, de défendre vos opinions, vos convictions, dans le souci du bien commun », a-t-elle ajouté. La cheffe du gouvernement a promis de « revenir » devant la convention pour « présenter les suites qui seront données à [ces] travaux ».

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Les travaux de cette nouvelle convention citoyenne, annoncée dès le mois de septembre par Emmanuel Macron, devront trancher une question : « Le cadre d’accompagnement de fin de vie est-il adapté aux différentes situations rencontrées ou d’éventuels changements devraient-ils être introduits ? » « Répondre à cette interrogation vous conduira à évoquer de nombreux sujets », comme l’accès aux soins palliatifs, les exigences éthiques ou encore l’accompagnement dans le deuil, a énuméré Elisabeth Borne.

Les termes d’« euthanasie » ou de « suicide assisté » ne sont pas explicitement mentionnés. Mais les participants se pencheront sans aucun doute sur la pertinence de légaliser l’une ou l’autre. Ce dossier sensible est marqué par d’importants clivages politiques et sociétaux.

« Rapport à la vie, à la souffrance et à la mort »

« Ce n’est pas une mission facile qui vous est confiée », a admis la première ministre. « Ce n’est pas un débat qui admet une bonne et une mauvaise réponse. C’est au contraire une réflexion en nuances et en responsabilité. Qui nous pousse à interroger, plus largement, notre modèle de société et de solidarité. Notre rapport à la vie, à la souffrance et à la mort. »

« La décision médicale est évidemment centrale, mais elle n’est qu’un aspect du débat. La fin de vie, c’est aussi un enjeu d’humanité, une exigence d’anticipation, d’accompagnement, une éthique du soin », a-t-elle souligné.

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Pour les Français tirés au sort ces dernières semaines (173 au dernier pointage, un chiffre qui pourrait légèrement augmenter), le principe sera le même que lors de la précédente convention citoyenne, qui s’était penchée sur le climat voici trois ans : conseiller l’exécutif.

La loi actuelle, dite Claeys-Leonetti et dont la dernière version date de 2016, prévoit une « sédation profonde » pour les malades en phase terminale et aux souffrances inapaisables, mais n’autorise ni l’euthanasie ni l’assistance au suicide.

Faut-il changer ce cadre ? Les Français tirés au sort y réfléchiront, avec en tête un avis rendu en septembre par le Comité consultatif national d’éthique. Cet organisme, dont les avis n’ont pas force de loi mais servent de référence aux politiques publiques, a pour la première fois jugé possible de légaliser une « aide active à mourir », mais à de nombreuses conditions et sans unanimité de ses membres.

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Le Monde avec AFP

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