Il est revenu de ses vacances à Lourmarin dans le Vaucluse. volontier. "Douze ans et demi"Nazim n'y est pas allé pour admirer le décor typiquement provençal du village ou pour rafraîchir ses connaissances générales sur la tombe d'Albert Camus. Il rejoint alors le village 'Copain du monde' organisé par le Secours populaire. Pendant cinq jours, il a préparé la collecte solidaire de l'association. Ce fut le point d'orgue de son séjour. Le résultat ? Beaucoup de souvenirs et une vraie fierté qui a "récolté 600 euros pour Madagascar".
Ce séjour fait partie des nombreux projets menés dans le cadre du programme « Copain du monde » du Secours Populaire, qui fête cette année ses 30 ans. A cette occasion, du mercredi 17 au 20 août, 60 jeunes de France et du monde entier se réuniront à Paris. Tous ont en commun de participer à des projets civiques auprès des enfants tout au long de l'année. A Lourmarin, Nazim et ses amis ont choisi leur méthode de collecte de fonds. "L'idée était d'avoir plusieurs équipes postées à l'entrée et à la sortie du marché", explique-t-il. Ils devaient aussi trouver le moyen de s'attirer la sympathie des vacanciers "très gentils avec nous".
5 000 enfants de 8 à 15 ans.
De même, tout au long l'année, 5 000 enfants de 8 à 15 ans de France et du monde se réunissent quelques heures le mercredi après-midi pour faire du bénévolat. A Marseilleil cite Farida Venture, qui organise « des pillages, des ventes de gâteaux, des concerts, du théâtre et même des croix de solidarité »et est responsable du programme du Secours populaire. Selon elle, cette école concrète de la solidarité marque les esprits pour la vie. Les enfants prennent conscience de leur environnement. Nous ne sommes pas des parents, nous ne sommes pas des écoles, mais nous leur donnons toute leur place. Les parents sont satisfaits du résultat. Certaines personnes viennent dire merci aux adultes qui veillent sur elles. "Ils nous disent souvent que l'école, c'est mieux",dit Farida Benchaa.
"Les bénéfices de ce genre de projet ne sont plus prouvés dans la pratique."Emanuel Porte, Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire (Injep) Recherche Selon la personne, l'éducation de masse charge . "Copin du Monde" s'inscrit dans une longue et vivante tradition française. Née à la fin du XIXe siècle, l'éducation populairereprésente "630 000 associations, soit la moitié de l'ensemble du secteur associatif français", précisent des chercheurs. Fédérations sportives ou scoutes, colonies de vacances… Nous partageons tous l'idée qu'il est souhaitable de former des citoyens dès le plus jeune âge.
Les institutions publiques apprécient également les avantages. Notamment "Ce type d'engagement permet de développer des compétences transférables dans un emploi ultérieur : capacité d'écoute, de coopération, de réflexion, etc.",reconnaît les chercheurs. Ce n'est pas souvent souligné, mais les bénéfices sont aussi collectif : « Par exemple, en milieu rural, inciter les très jeunes à se formerEmmanuel Porte cite encore. Des jeunes de France participent à Paris, mais aussi des jeunes du Maroc, d'Arménie, de Géorgie et de Palestine.
