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Corruption : une vice-présidente du Parlement européen interpellée à Bruxelles

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L’eurodéputée socialiste grecque Eva Kaili a été arrêtée vendredi dans le cadre d’une enquête sur des soupçons de corruption impliquant le Qatar.

L’eurodéputée socialiste grecque Eva Kaili, vice-présidente du Parlement européen, a été interpellée dans la soirée du vendredi 9 décembre à Bruxelles dans le cadre d’une enquête sur des soupçons de corruption impliquant le Qatar, a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) une source proche du dossier.

Le parquet fédéral n’a pas nommé le pays du Golfe concerné. Mais la même source proche du dossier a confirmé à l’AFP les informations révélées dans une enquête conjointe du journal francophone Le Soir et de l’hebdomadaire flamand Knack, identifiant le Qatar.

Quatre autres arrestations avaient déjà eu lieu dans la capitale belge dans la matinée dans ce même dossier. Mme Kaili, compagne d’un de ces quatre suspects, a été « interpellée pour être auditionnée » par la police, a précisé cette source. A Athènes, le parti socialiste grec (Pasok-Kinal) dont Mme Kaili est membre a annoncé dans la soirée qu’elle en était « écartée ».

Sommes d’argent et cadeaux

Au cœur de l’enquête, pilotée par un juge d’instruction bruxellois : les agissements d’un « pays du Golfe » soupçonné d’« influencer les décisions économiques et politiques du Parlement européen, en versant des sommes d’argent conséquentes ou en offrant des cadeaux importants », a souligné le parquet fédéral.

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Quant aux bénéficiaires, il s’agit de personnalités ayant « une position politique et/ou stratégique significative » au sein du Parlement européen. Parmi les quatre interpellés figurent un assistant parlementaire attaché au groupe Socialistes et Démocrates (S&D), compagnon de Mme Kaili, l’ancien eurodéputé italien Pier Antonio Panzeri, lui aussi socialiste, et le secrétaire général de la Confédération syndicale internationale (CSI, ou Ituc en anglais), l’Italien Luca Visentini.

Ce responsable italien évoquait encore cette semaine la situation des travailleurs au Qatar, dans un entretien diffusé vendredi par l’AFP. Il appelait en particulier à « continuer de faire pression sur les autorités et les employeurs » pour de meilleures rémunérations et davantage de mobilité dans le travail.

Dans un message succinct diffusé sur son site, la CSI s’est dite « au courant des informations circulant dans la presse », mais a refusé tout commentaire « à ce stade ».

La dernière personne mise en cause est un directeur d’ONG.

Des déclarations étonnantes

Ancienne présentatrice télé de 44 ans, Eva Kaili avait rencontré au Qatar peu avant le début de la Coupe du monde de football le ministre qatari du travail, Ali Ben Samikh Al Marri. L’élue grecque avait salué à cette occasion, au nom de l’Union européenne, l’engagement du Qatar à « poursuivre les réformes du travail », selon un tweet de l’ambassadeur de l’Union à Doha Cristian Tudor.

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« Aujourd’hui, la Coupe du monde de football au Qatar est une preuve concrète de la façon dont la diplomatie sportive peut aboutir à une transformation historique d’un pays dont les réformes ont inspiré le monde arabe », avait aussi déclaré Eva Kaili à la tribune du Parlement européen le 22 novembre. « Le Qatar est un chef de file en matière de droits du travail », avait-elle affirmé.

Le Qatar, pays organisateur du Mondial-2022, a été accusé par des ONG de négliger les conditions de travail et de vie de ses centaines de milliers de travailleurs migrants venus d’Asie et d’Afrique.

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Le Monde avec AFP