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Corse : nouveau coup de filet dans le milieu nationaliste

Une personne a été écrouée et huit autres sont en attente de jugement dans le cadre d’une enquête sur la menace de retour à la lutte armée du FLNC.

Source AFP
Un nouveau FLNC a annonce des actions dans une video transmise a Corse Matin.
Un nouveau FLNC a annoncé des actions dans une vidéo transmise à Corse Matin.  © MAXPPP / PHOTOPQR/CORSE MATIN/MAXPPP

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Le parquet antiterroriste redoute le retour à la lutte armée du Front de libération nationale corse (FLNC). Une information judiciaire a donc été ouverte à Paris et celle-ci a donné lieu à un vaste coup de filet en Corse. Aussi, un homme interpellé la semaine dernière sur l'île a été mis en examen et écroué mercredi 7 décembre et huit personnes arrêtées lundi 5 décembre vont être présentées, ce jour, à des juges d'instruction antiterroristes en vue d'une éventuelle mise en examen. Ces personnes, issues des milieux nationalistes de l'île, sont notamment soupçonnées d'association de malfaiteurs terroriste.

La procédure du parquet antiterroriste, également ouverte pour destructions aggravées et infractions à la législation sur les armes et les explosifs en relation avec une entreprise terroriste, porte notamment sur une prise de parole filmée d'hommes armés. Dans un communiqué, transmis le 2 septembre 2021 à Corse-Matin, le FLNC avait menacé d'un retour à la lutte armée sur l'île si l'État français poursuivait « sa politique de mépris ». Sur une vidéo accompagnant le texte, une cinquantaine d'hommes cagoulés, vêtus de noir et lourdement armés, entouraient un activiste qui lisait le texte signé du FLNC-Union des combattants (FLNC-UC) et du FLNC du 22 octobre.

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« L'État français cherche à museler une expression politique »

Le 1er décembre, trois personnes ont été arrêtées. Deux d'entre elles, dont Pierre Paoli, militant de Corsica Libera, ont été relâchées trois jours plus tard, tandis que le troisième homme a été transféré sur mandat d'amener à Paris, où il a été mis en examen et placé en détention provisoire mercredi, selon la source judiciaire. Lundi, une nouvelle vague d'interpellations a eu lieu, menant à huit arrestations, dont celle de Charles Pieri, 72 ans, soupçonné d'avoir dirigé un temps le FLNC.

Ces huit personnes sont en cours de défèrement, vendredi 9 décembre, au tribunal judiciaire de Paris, pour être présentées aux magistrats instructeurs chargés des investigations. Sulidarita, association de défense des prisonniers dits « politiques », a dénoncé vendredi auprès de l'AFP des « dossiers totalement vides ». « Par ces méthodes, l'État français cherche à museler une expression politique et à mettre la pression sur des militants et leurs familles en exploitant toutes les possibilités offertes par ses législations d'exception », a-t-elle estimé.

La Corse connaît depuis un an une multiplication d'incendies criminels visant principalement des résidences secondaires de Français résidant dans l'Hexagone, mais sans revendication officielle.