France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Coupe du monde 2022 : le Qatar éliminé de son mondial, Neymar mal en point, le fer à cheval de Lusail… L’actu du 26 novembre

Au septième jour de la Coupe du monde, le mondial est toujours autant un canal de contestation du régime iranien et le Qatar est éliminé de «sa» compétition… Quatre matchs au programme aujourd’hui, dont le deuxième de la France, qui affronte l’autre tête d’affiche du groupe, le Danemark.

Les matchs du jour

Si l’image ne s’affiche pas correctement, merci de cliquer sur ce lien

Les résultats de vendredi

Pays de Galles 0 - 2 Iran. Dominés par la sélection iranienne, les Gallois sont au bord de l’élimination. Les Iraniens, malchanceux tout au long du match, sont finalement venus à bout de Brits réduits à 10 au bout des arrêts de jeu, une première fois à la 98e minute puis à la 101e (les arbitres de ce mondial adorent le temps additionnel). Les joueurs iraniens, qui n’avaient pas chanté l’hymne lors du premier match contre l’Angleterre, l’ont cette fois-ci marmonné du bout des lèvres. Obligés ?

Qatar 1 -3 Sénégal. Les champions d’Afrique n’ont pas tremblé, mais ils n’ont pas joué en chaussettes non plus contre le Qatar, qui a montré plus que la soupe servie au match d’ouverture. Avec cette nouvelle défaite, dessinée dès la première période par l’entremise de Boulaye Dia avant que Famara Diedhiou et le Marseillais Bamba Dieng ne cloutent définitivement la planche, le Qatar est éliminé de sa Coupe du monde.

Pays-Bas 1 - 1 Equateur. Les Oranje, qui étaient venus à bout des Sénégalais lors de la première rencontre, se sont pris les Equatoriens en pleine face. Fougueux, les hommes de la Tri ont bougé les Néerlandais tout du long, seulement surpris dès l’entame par une frappe de Cody Gakpo, l’une des pépites de ce mondial. Avant de revenir au score grâce à leur capitaine Enner Valencia, sorti ensuite sur civière. S’il ne perd pas contre le Sénégal lors du dernier match du groupe, l’Equateur sera qualifié pour les huitièmes de finale.

Angleterre 0 - 0 Etats-Unis. Qu’y a-t-il à dire ? Rien. Match laborieux, des Anglais sur courant alternatif, comme souvent dans les grandes compétitions – un coup je flambe (comme contre l’Iran) l’autre je mouille. Reste désormais le match sexy en finale du groupe, Etats-Unis-Iran, rebaptisé le Nucléarico (sur le modèle du Classico) sur les réseaux sociaux.

Le data du jour

Le foot, on a compris, ce n’est pas exactement ça. Les émissions de CO2, voilà une tout autre affaire ! Le Qatar, qui n’est qu’au 144e rang des pays les plus pollueurs si l’on se fie à ce qui est émis au niveau national, est le champion de la planète quand on regarde le dioxyde de carbone ramené au nombre d’habitants. Les dernières données harmonisées datent de 2019 et proviennent de la Banque mondiale. En moyenne, chaque Qatari génère 32,5 tonnes de CO2 par an. C’est sept fois plus que les Français et quarante-six fois plus que les Sénégalais, qui émettent seulement 0,7 tonne de CO2 par an. Parmi les équipes qui seront présentes, le Qatar est suivi par un groupe de pays au coude-à-coude : le Canada (15,4 tonnes de CO2 par an et par habitant), l’Arabie Saoudite (15,3), l’Australie (15,2), et les Etats-Unis (14,6).

Le logo «One Love» derrière les Allemands en conférence de presse

La Fédération allemande de football a remplacé le logo de l’enseigne de supermarchés REWE, qui a rompu son partenariat en raison de la polémique autour du brassard en faveur des droits LGBT, par le logo de la campagne «One Love». Derrière Kai Havertz et Julian Brandt, les deux joueurs de la Nationalmannschaft présents devant les médias ce vendredi figurait ainsi, au milieu des autres sponsors de la fédération, le logo, un cœur multicoloré. Manuel Neuer, le capitaine, souhaitait porter ce brassard inclusif, mais les Allemands y avaient renoncé, face à la menace de sanctions sportives. Avant le premier match contre le Japon, perdu 2-1, les onze joueurs titulaires avaient posé pour la photo officielle la main devant la bouche, mimant un bâillon contre l’interdiction de manifester en faveur de la diversité. Un geste tourné clairement contre la Fifa.

L’image du jour

Une supportrice iranienne rend hommage à Mahsa Amini, dont la mort des mains de la police iranienne a servi de déclencheur à un mouvement de protestation sans précédent au cœur de la république islamique. (Alessandra Tarantino/AP)

Dans les tribunes du stade Ahmad Bin Ali, Al Rayyan, une supportrice de l’Iran tend un maillot de la sélection, floqué du nom de Mahsa Amini, martyre du soulèvement populaire fait vaciller la République islamique, âgée de 22 ans lorsqu’elle est arrêtée par la police des mœurs le 16 septembre à Téhéran pour ne pas avoir respecté le code vestimentaire strict imposé par le régime. Les joueurs iraniens chantent l’hymne avant leur victoire contre le Pays de Galles après être restés muets lors du premier match ? Ce maillot rappelle que la révolte est là, et que cette Coupe du monde est l’un des canaux de la contestation au régime. Reuters fait part d’autres actes de contestation au sein des tribunes lors d’Iran-Pays de Galles, dont des supporteurs iraniens munis de drapeaux antigouvernementaux «women, life, freedom», qui en auraient été dépourvus par les stadiers.

Le Kosovo s’invite dans le mondial

La Fédération de football du Kosovo a déposé plainte auprès de la FIFA. En cause, une banderole affichée jeudi 24 novembre dans le vestiaire de la Serbie, lors de son match contre le Brésil (défaite 2-0). La bannière montre une carte du Kosovo avec un drapeau serbe et les mots «Nema Predaje» (pas de reddition). Le Kosovo est indépendant depuis 2008 mais n’a pas été reconnu comme tel par la Serbie et la Russie. La photo est devenue virale sur Twitter. Non, vraiment, le sport n’est pas politique…

La phrase du jour

«Je suis sûr que j’ai une chance de revenir»

—   Neymar

Sorti blessé à la cheville lors de la victoire contre la Serbie jeudi, l’attaquant brésilien du PSG souffre d’une entorse et est désormais engagé dans une course contre la montre pour se rétablir pour la suite de la compétition. D’ores et déjà forfait pour le match contre la Suisse, le Brésilien pourrait en réalité louper le reste de la compétition. Sur Instagram, la star, déjà blessée lors du Mondial 2014 et hors de forme lors de l’édition 2018, écrit : «Aujourd’hui, c’est l’un des moments les plus difficiles de ma carrière… qui plus est dans une Coupe du monde, à nouveau.» «Nous avons confiance, Neymar rejouera dans cette Coupe du monde», a lancé pour sa part le sélectionneur Tite, d’un ton ferme. Le Brésil retient son souffle.

Le reportage

Un imposant fer à cheval de plus de 200 mètres de haut, métallique le jour et scintillant la nuit, est l’édifice le plus visible dans l’horizon de Doha. Devenues depuis peu le monument iconique du Qatar, les «Katara Twin Towers» abritent un hôtel cinq étoiles dans l’une des branches et des appartements de luxe dans l’autre. Elles marquent l’entrée dans Lusail, une ville nouvelle pharaonique sortie de terre ces dernières années, le plus gros chantier de développement urbain entrepris dans la perspective du Mondial. Son coût de 45 milliards de dollars (43 milliards d’euros) représente environ un cinquième de l’investissement de 220 milliards consacré par le Qatar aux infrastructures du tournoi. Son stade, le plus grand des huit de la Coupe du monde (80 000 places), accueillera notamment la finale, le 18 décembre. Le reportage de notre envoyée spéciale.