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Coupe du monde 2022 : Punchlines déplacées, bagarre supposée… C’est quoi cette mauvaise blague belge ?

Les Bleus 2010 en Afrique du Sud VS les Diables rouges 2022 au Qatar. Ok, le teaser est un peu exagéré. Mais ce que proposent les Belges depuis le début de ce Mondial pourrait aussi faire l’objet d’une série à rebondissements. Mauvais résultats, phrases chocs, tensions dans le vestiaire, opération déminage… Il y a tout pour plusieurs épisodes. Reste la fin du script à écrire, sûrement pas dans un bus, mais peut-être jeudi. Ou pas.

Car malgré tout ce qu’il se passe au sein du groupe de Roberto Martinez, rien n’est encore perdu. Une victoire contre la Croatie après-demain (16 heures) et la qualification en huitièmes de finale sera validée. « On doit juste penser à gagner », a résumé ce mardi Eden Hazard, envoyé au dernier moment en conférence de presse avec Thibaut Courtois. Soit deux cadres à la place des moins expérimentés Yannick Carrasco et Arthur Theate prévus initialement. Entre-temps, Jan Vertonghen avait même été annoncé… avant de céder sa place. Bref, juste une énième péripétie, pas la plus folle de ces derniers jours.

Par où commencer ? Peut-être par l’avant Coupe du monde, qui ne respirait déjà par la sérénité chez les Diables rouges. La faute aux pépins physiques de Romelu Lukaku, entré l'autre jour face au Maroc après des semaines à soigner sa cuisse gauche. Sans leur attaquant vedette, ils avaient bouclé leur préparation par une défaite contre l’Egypte (1-2). Un mauvais résultat qui arrivait après une Ligue des nations poussive (2 défaites en 6 matchs). Les critiques envers une génération dorée plus proche de la retraite que du titre mondial avaient commencé au plat pays…

« Je ne me suis pas battu avec Jan »

Les mots se sont accentués au Qatar. Pire, ils sont venus des joueurs eux-mêmes ! Kevin De Bruyne a tiré le premier avec une franchise qui détonne dans le milieu. Dans une interview au Guardian, il estimait que la Belgique n’avait « aucune chance » de remporter le Mondial. « On est trop vieux. Je nous vois plus comme des outsiders […] Je pense que notre chance était en 2018. Nous avons une bonne équipe, mais elle est vieillissante. » Des déclarations qui sont sorties après la victoire poussive en ouverture face au Canada (1-0), quand Courtois avait sauvé les siens en arrêtant notamment un penalty.

Ces propos lui sont revenus en pleine tête après la défaite inattendue (mais méritée) contre le Maroc dimanche (0-2). « Je suppose qu’on attaque mal parce qu’on est aussi trop vieux devant », a alors taclé, les deux pieds décollés, le vétéran Jan Vertonghen (35 ans). Les deux auraient ensuite eu une explication plus musclée dans le vestiaire, avec également Eden Hazard comme protagoniste, selon l'Equipe, toujours bien informée sur la vie de groupe des Diables Rouges.  « Je ne me suis pas battu avec Jan. Je ne suis pas bête, il est plus grand que moi », a rectifié avec le sourire le Madrilène ce mardi.

Une « bonne réunion » lundi

D’après lui, une « bonne réunion » a eu lieu « hier (lundi) avec tous les joueurs ». « Le staff technique était présent. On s’est dit des choses. Des bonnes, des moins bonnes. Certaines n’ont pas dû plaire », a encore détaillé l’ancien lillois, relayé par Thibaut Courtois quelques minutes plus tard. « Chacun a pu dire ce qu’il pensait. Si tu es honnête, c’est plus facile de se battre pour les coéquipiers sur le terrain. L’honnêteté, ce n’est pas ce qui nous manquait auparavant mais la défaite crée logiquement des frustrations. »

« Des tensions » mêmes, selon les termes employés lundi par le sélectionneur Roberto Martinez. Il reconnaissait ainsi, à demi-mot, une vie de groupe compliquée. Empoisonnée par exemple par la relation inexistante entre Kevin De Bruyne et Courtois depuis des années…  « Les parents s’entendent très bien. Lundi les deux familles étaient à la plage ensemble lors de l’après-midi détente », a démenti le père du gardien auprès de la RTBF.

« Si vous n’avez pas de tension ou de désaccord dans une famille, c’est parce que vous n’avez pas d’émotions », avait ajouté lundi le coach espagnol, qui tente depuis de raviver l’union sacrée. C’était le mot d’ordre du jour à la conférence de presse des tauliers. « Il faut que l’on reste positif et ne pas se laisser gagner par la négativité », a répété Courtois. « Vu ce qui s’est dit dans la réunion, on verra 11 guerriers jeudi », a promis Hazard. « Parler c’est bien, agir c’est mieux. »