En balade face à la Nati jeudi, à Lusail, les champions d'Europe 2016 affronteront le Maroc samedi prochain, en quarts de finale.
Envoyé spécial à Lusail
Quand le chat n'est pas là, les souris dansent. C'est peu ou prou l'enseignement de ce 8e de finale entre le Portugal et la Suisse. Sans Cristiano Ronaldo, relégué sur le banc au coup d'envoi par Fernando Santos, la sélection portugaise n'a fait qu'une bouchée de la Nati (6-1) jeudi soir, à Lusail. Choisi à la place de CR7, Gonçalo Ramos s'est fendu d'un triplé. But aussi pour le vétéran Pepe, Raphaël Guerreiro et Rafael Leao, contre une réalisation de Manuel Akanji. Une démonstration qui offre aux champions d'Europe 2016 l'occasion de se frotter au Maroc, tombeur de l'Espagne. Ce sera samedi (20h), après France-Angleterre.
Cette rencontre, finalement à sens unique, démarrait pourtant doucettement, avec des Portugais dominateurs en termes de possession mais qui n'en faisaient pas grand-chose face à des Suisses incisifs (6e, 11e). Le plus intéressant au terme du premier quart d'heure ? La ola qui embrasait le stade où se déroulera la finale… Ça n'allait pas durer. Malheureusement pour cette Nati tombeuse de la France au même stade de la compétition à l'Euro l'an dernier… Nati qui craquait une première fois sur cette merveille de Ramos, une mine en pleine lucarne sur un service de l'excellent Joao Felix (1-0, 16e). Felix dans tous les bons coups, survolté, dans un très grand soir. Alerte sur le but de Diogo Costa avec ce coup franc de Shaqiri (30e). La tête de Pepe, 39 ans mais encore du «jump», donnait deux buts d'avance aux Portugais (2-0, 33e), sauvés par Dalot (38e), d'ailleurs titulaire à la place de Joao Cancelo. Le dernier vrai frisson pour le Portugal, tout proche du 3-0 avec encore ce diable de Ramos pour faire bosser Sommer et Felix au départ (43e). Duo gagnant (2-0 MT).
Lusail a réclamé Ronaldo
2-0 à la mi-temps ? Pas cher payé pour cette petite Suisse. Le Portugal allait vite concrétiser sa domination au tableau d'affichage. Ramos parfaitement servi au premier poteau par Dalot (3-0, 51e), Guerreiro sur une ouverture de Ramos (55e). Démonstration de force. Ce petit moment de relâchement et le but d'Akanji sur corner (58e) ne changeaient rien à l'affaire… D'autant que le tandem diabolique Felix (passeur) et Ramos (buteur) remettait le couvert (5-1, 68e). Le Portugal pouvait dérouler, multipliant les actions de classe, et Fernando Santos, répondre aux appels du pied appuyé du stade en faisant entrer un certain Ronaldo (72e). Lusail était au bord de l'hystérie collective à la 83e, en voyant le quintuple Ballon d'or tromper Sommer. Las, l'intéressé était parti avec deux bons mètres d'avance et ça n'a pas échappé aux arbitres…
Spoiler : malgré sa bonne volonté et quelques situations, Ronaldo, qui a hérité du brassard que lui a confié son camarade Pepe lors de son entrée en jeu, n'a finalement pas fait trembler les filets. Mais «son» Portugal a composté son billet pour les quarts de finale de la Coupe du monde, c'est le principal. Non sans un dernier bijou signé Rafael Leao, une super frappe enroulée dans les arrêts de jeu, juste après son entrée (6-1 score final). Un Portugal qui partira avec la faveur des pronostics contre le Maroc d'Achraf Hakimi. Encore que, les Espagnols peuvent attester que les Lions de l'Atlas, c'est du sérieux cette année… Les Suisses, eux, devront attendre pour re-goûter aux joies des quarts de finale. La dernière fois ? C'était en… 1954, lors du Mondial en Suisse justement. On connaît d'ailleurs l'alléchant plateau du Top 8 au Qatar : vendredi Brésil-Croatie (16h) et Argentine-Pays-Bas (20h), samedi France-Angleterre (16h) et Portugal-Maroc (20h).
