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Coupures d’électricité : Emmanuel Macron s’inquiète des répercussions sur le moral des Français

Devant le risque de délestages en janvier, l’exécutif tâtonne dans son maniement de l’alarmisme et de la transparence. Au point de bégayer dans des messages contradictoires.

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Quand le chat court sur les toits, les souris dansent sur les planchers. Le gouvernement sait l’adage trompeur : la foudre présidentielle s’abat souvent depuis l’étranger. Jeudi 1er décembre, Emmanuel Macron trinque à la vieille amitié entre la France et les Etats-Unis, dans une Maison Blanche en fête, comme sur le toit du monde. L’image ne survole pas l’Atlantique : en France, on ne parle que de coupures d’électricité hypothétiques. Premier avertissement. « Pas de panique, ça sert à rien », dit le chef de l’Etat sur TF1, samedi. « Il ne faut pas céder à la panique ! », redit-il dans son entretien au Parisien, dimanche. Le gouvernement travaille à des scénarios, répète-t-il, « c’est son devoir ».

Trois jours plus tard, depuis l’Albanie cette fois, le président de la République foudroie. « Les scénarios de la peur, pas pour moi ! », tonne-t-il devant les caméras, mardi 6 décembre, en assignant un autre devoir à l’exécutif. « Le rôle des autorités publiques, ça n’est pas de transférer la peur, ni de gouverner par la peur. Le rôle du gouvernement, des ministres, des opérateurs, c’est de faire leur travail pour fournir de l’énergie », réprimande-t-il. « C’est pas de commencer à faire peur aux gens avec des scénarios absurdes (…). Stop à tout ça ! »

L’éclair est lancé après qu’un porte-parole d’Enedis, la veille sur le plateau de BFM-TV, a mis le feu aux poudres. Les patients sous respirateur artificiel seront « délestables » et « non prioritaires », a-t-il affirmé. C’est le plan. Mais il est aussi prévu que les 4 000 personnes à haut risque vital qui subiraient un délestage soient appelées en amont. Et, si leur matériel n’est pas autonome, qu’elles soient menées à l’hôpital. Trop tard, la polémique est là.

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Inquiétude des Français

Le gouvernement pouvait-il l’éviter ? Voilà remis en lumière le rapport tourmenté du pouvoir à l’information du public face aux crises. Alors que le froid hivernal s’installait, il y a deux semaines, en conseil des ministres, le chef de l’Etat a demandé aux membres du gouvernement de préparer la population à d’éventuelles coupures. Sans dévoiler l’intégralité des arrière-cuisines, a-t-il insisté, pour éviter la panique.

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Tout doit être prêt avant Noël. Les premiers jours de janvier, qui devraient être les plus tendus, approchent à grands pas. Le 30 novembre, la première ministre, Elisabeth Borne, d’ordinaire très prudente, électrise ses troupes en vingt-quatre heures. Elle demande à ses ministres d’organiser leur secteur, convoque la presse pour exposer le scénario, diffuse la circulaire détaillée aux préfets. Puis les ministres déclinent le plan dans les médias : Clément Beaune évoque des trains et des métros supprimés, Pap Ndiaye des écoles fermées en matinée, Gérald Darmanin des commissariats branchés sur générateur…

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