Crise.
Alors que le pays est confronté à d’importants délestages électriques depuis septembre, un technicien de la compagnie d’électricité publique est soupçonné d’avoir volontairement endommagé une centrale. Les médias sud-africains s’inquiètent d’une tentative de déstabilisation politique.
Les graves pénuries d’électricité qui frappe l’Afrique du Sud sont-elles en partie le fruit d’une campagne de déstabilisation politique ? C’est ce qu’affirment plusieurs médias sud-africains après que l’hebdomadaire de langue afrikaans Rapport a révélé, dimanche 2 octobre, qu’un employé de la compagnie publique d’électricité sud-africaine faisait l’objet d’une enquête. Il est soupçonné d’avoir volontairement provoqué l’arrêt de la centrale thermique de Camden (à environ 240 kilomètres à l’est de Johannesburg), contribuant ainsi à prolonger le cauchemar des Sud-Africains, confrontés à des délestages d’une intensité sans précédent depuis le début du mois de septembre.
Minée par des années de corruption et de gestion désastreuse durant les deux mandats de l’ancien président Jacob Zuma (2009-2018), la compagnie publique d’électricité sud-africaine, Eskom, est régulièrement contrainte de plonger dans le noir une partie du pays pour éviter le black-out total depuis une quinzaine d’années. D’abord rares, ces délestages se sont aggravés depuis 2019. Mais la crise énergétique sud-africaine atteint des sommets ces dernières semaines, alors que le parc de centrales vieillissantes enchaîne les avaries. En septembre, le pays a subi vingt-cinq jours de délestages d’affilée, un record.
Un exemple de “résistance” interne
Si l’état dégradé de la plupart des centrales explique de nombreuses pannes,
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