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Covid-19 : la vaccination de rappel en berne en Bretagne, en pleine neuvième vague

La Bretagne a toujours figuré parmi les bons élèves de la vaccination depuis le début de la pandémie de covid-19. Mais alors qu’une neuvième vague touche le pays, associée à des flambées précoces de grippe et de bronchiolite, la région a vu sa couverture vaccinale se réduire comme peau de chagrin.

Selon des chiffres communiqués au Télégramme, ce vendredi, par l’Agence régionale de santé (ARS), seuls 13,7 % des Bretons et Bretonnes de plus de 80 ans étaient à jour de leur calendrier vaccinal (avec une injection de rappel depuis moins de trois mois), au 20 novembre. Pour les 60-79 ans c’était un peu plus, puisqu’ils étaient 37,6 % à être à jour. L’explication de ce pourcentage plus élevé ? Pour cette classe d’âge, le délai de l’injection de rappel est rallongé à six mois.

Des niveaux supérieurs à la moyenne française

Les nouveaux vaccins bivalents de Pfizer et Moderna ne suscitent pas de ruée vers les pharmacies et cabinets de médecine générale pour recevoir une dose. Ils sont pourtant censés être plus efficaces contre les variants de la famille Omicron circulant actuellement. En Bretagne, 92 % des injections ont été réalisées avec ce type de vaccin, du 3 octobre au 7 décembre. Si elle figure dans le duo de tête du classement national des régions? où ils sont le plus administrés (avec les Pays-de-la-Loire), leur taux d’utilisation peine à y dépasser les 9 % chez les 60-64 ans et 15 % pour les plus de 80 ans. Des niveaux qui restent toutefois supérieurs la moyenne française : respectivement 7 % et 12,2 %.

Quant à la vaccination antigrippe, l’ARS n’était pas en mesure de nous fournir de chiffres bretons. Santé publique France indique simplement un recul de 16 % par rapport à l’année dernière sur la France entière. Lors du précédent hiver, le taux de vaccination des plus de 65 ans atteignait 66 % dans le Finistère, 60,8 % dans les Côtes-d’Armor et 59,9 % dans le Morbihan.

L’ARS conserve néanmoins une pointe d’optimisme en constatant que « le rythme des vaccinations s’est accéléré, ces derniers temps ».

Un problème de communication

Au Télégramme, elle affirme que ces faibles couvertures vaccinales peuvent s’expliquer par plusieurs facteurs : « La fin du passe sanitaire, le fait aussi que certaines personnes n’ont pas intégré qu’un calendrier vaccinal à jour induit aujourd’hui une injection au plus tard à six mois ou trois mois de la dernière injection, selon sa situation. En effet, on ne parle plus de première, seconde ou troisième dose, mais de calendrier à jour ». Et l’ARS de faire son mea culpa : « Nous devons encore sans doute communiquer clairement à nouveau sur ce sujet ».

La lassitude de la population est manifeste. « Il est alors parfaitement compréhensible que le risque d’attraper la covid et de déclarer une forme grave soit perçu comme minime par une population qui est peu prompte à adhérer à une nouvelle injonction à se faire vacciner », pointe un porte-parole de l’agence régionale.

Il martèle, de fait, un message de prévention : « Une couverture vaccinale trop faible accroît la pression sur le système de santé. La vaccination est aussi essentielle pour protéger les personnels soignants et réduire l’absentéisme. À l’approche des fêtes de fin d’année, et des regroupements familiaux, et dans ce contexte de neuvième vague, il est essentiel d’effectuer ces vaccinations contre la covid-19 mais aussi contre la grippe ».