Fermer la fac, couper le chauffage… Après la rentrée 2022, les universités françaises avaient posé de nombreuses options sur la table pour limiter la facture énergétique. Alors que l’hiver s’installe, qu’ont-elles décidé ? On fait le point.
Deux semaines de fermetures supplémentaires pour économiser un million d’euros. Radicale, la mesure annoncée en septembre par le président de l’université de Strasbourg avait mis un coup de projecteur sur le casse-tête des facs françaises cette année : offrir de bonnes conditions aux étudiants sans faire exploser la facture d’énergie.
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En novembre, dans un communiqué, la direction de l’établissement strasbourgeois estimait que ses dépenses énergétiques seraient « multipliée par 3,6 entre 2021 et 2023, passant de 10 à 36 millions d’euros ».
Des sites fermés pour économiser l’énergie
Il y a deux mois, tous les dirigeants d’universités planchaient sur différents scénarios pour limiter leur consommation. À quelques jours de l’hiver et alors que les températures chutent, des décisions ont été prises. L’allumage du chauffage, désormais limité à 19 °C, a été repoussé de plusieurs semaines dans de nombreux amphithéâtres, comme ceux de Cergy-Pontoise.
Au sein de ses campus qui regroupent 26 000 étudiants, la plupart des sites vont rester fermés la première semaine de janvier 2023, avant le début du second semestre. Après les vacances de Noël, les examens prévus à cette période « seront regroupés sur deux gros sites laissés ouverts », annonce le président de l’Université, François Germinet. « On avait aussi envisagé de fermer la bibliothèque universitaire (BU) plus tôt, ajoute-t-il. Mais elle restera ouverte jusqu’à 22 h, pour les étudiants qui ne peuvent pas travailler dans de bonnes conditions chez eux. »
Optimiser l’éclairage et le chauffage
À Lille, pour éviter le gaspillage, les équipes pédagogiques sensibilisent les 80 000 étudiants aux écogestes. Des travaux pour optimiser l’éclairage et le chauffage ont été entrepris dans ses bâtiments. Ampoules basse consommation, minuteries, détecteurs de présence, radiateurs thermostatiques... Coût des opérations ? Un peu moins de 190 000 €. Et il n’y a pas de petites économies : « Chaque soir, des personnes vérifient que toutes les pièces sont éteintes, qu’aucun ordinateur n’est resté en veille », ajoute le service communication de l’Université lilloise.
En revanche, dans le Nord, pas question de revoir le calendrier universitaire, comme cela a été décidé en Alsace. Néanmoins, concernant la seconde semaine de fermeture supplémentaire, en février, le conseil d’administration de l’Université de Strasbourg a finalement assoupli la mesure. Les cours seront bien dispensés en distanciel, mais la fac ne sera pas totalement fermée comme cela était prévu initialement. Les étudiants et les chercheurs seront autorisés à se rendre dans les BU et les laboratoires.
