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Crise énergétique : de l’utilité d’une bonne grosse panique

Politique.

Le catastrophisme ambiant lié à la crise énergétique est excessif, mais il a le mérite de nous pousser à prendre des décisions qui traînent depuis trop longtemps, estime cette chroniqueuse néerlandaise, spécialiste des affaires européennes.

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Dessin de Pavel Constantin, Roumanie.

Le sociologue allemand Ulrich Beck était un incorrigible optimiste. Quel dommage qu’il soit mort en 2015, à 70 ans seulement ! Il aurait sans nul doute dit et écrit des choses passionnantes sur notre époque pleine de turbulences, de luttes et d’incertitudes, d’une intensité telle que nous n’en avons pas connu depuis longtemps – et surtout sur notre façon d’y réagir.

Dans son dernier livre, Die Metamorphose der Welt [“La métamorphose du monde”, inédit en français], Beck forge le concept de “catastrophisme émancipateur”. Nébuleux me direz-vous, mais ce qu’il entend par là est simple : parfois, l’humanité n’avance que lorsqu’elle redoute qu’une catastrophe ne lui tombe incessamment dessus. Autrement dit : une épée de Damoclès est quelquefois nécessaire pour que nous changions des choses que nous aurions dû changer depuis longtemps.

Prenons la crise énergétique. Ces jours-ci dans les médias, des nuées d’oiseaux de malheur nous martèlent que nous allons nous retrouver cet hiver (et peut-être au-delà) privés d’électricité et de chauffage. Non seulement nous aurons froid et nous ne pourrons pas payer nos factures d’électricité, disent-ils, mais l’économie va s’effondrer.

D’ores et déjà, des restaurants baissent le rideau parce que leurs frais fixes s’envolent. Des entreprises n’arrivent plus à produire. Même des agriculteurs peinent parce que leurs vaches sont traites et nourries par des robots, qui ne fonctionneront bientôt plus.

Pourtant, lorsqu’on parle à des experts qui comprennent mieux que nous l’extrême complexité du marché énergétique européen (comme du temps de la crise des banques et de l’euro, il n’est pas si simple de saisir comment fonctionne le marché et ce qui peut se passer), on s’aperçoit qu’ils sont certes inquiets, mais bien moins pessimistes.

Ainsi, le 5 septembre dans le Financi

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Dès son premier numéro, le 4 décembre 1918, la partie supérieure de la une présentait la croix dessinant les lettres AVV-VVK (“Alles voor Vlaanderen, Vlaanderen voor Christus”, “Tout pour la Flandre, la Flandre pour le Christ”). Cette mention a disparu en 1999, afin de faire peau neuve et de rajeunir le lectorat.

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