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Crise énergétique : la Belgique craint pour son approvisionnement électrique

Le gouvernement redoute des ruptures d’approvisionnement lors des prochains hivers, la France risquant de ne plus pouvoir alimenter sa voisine. Une nouvelle prolongation de réacteurs nucléaires est même désormais défendue, y compris par les écologistes.

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L’état du parc nucléaire français et les menaces de coupures d’électricité dans l’Hexagone font souffler un léger vent de panique en Belgique. Mercredi 7 décembre, les principaux ministres se sont réunis dans la soirée pour examiner les perspectives énergétiques du pays, qui redoute désormais des ruptures d’approvisionnement lors des prochains hivers, la France risquant de ne plus pouvoir alimenter sa voisine.

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La crainte est telle qu’une nouvelle prolongation de réacteurs nucléaires est désormais défendue aussi par les écologistes, l’une des quatre composantes du gouvernement fédéral dirigé par le libéral flamand Alexander De Croo. C’est un changement de cap spectaculaire pour un courant politique qui milite depuis des décennies pour l’abandon de l’atome.

« Les difficultés que connaît la France pourraient avoir un impact considérable pour l’hiver 2024-2025 et les deux suivants », confiait, jeudi 8 décembre, le conseiller de l’un des participants à la réunion de la veille. Aucune décision formelle n’a cependant été adoptée, la ministre de l’énergie, Tinne Van der Straeten, une écologiste flamande, étant chargée de formuler des propositions qui seront examinées dans un mois.

Solutions alternatives

Comme d’autres responsables, elle avait tenu jusqu’ici un discours assez apaisant, mais le constat est désormais unanime et s’appuie sur un rapport des gestionnaires du réseau : si elle ne peut plus compter sur les importations qui lui permettraient d’éviter un black-out, la Belgique doit rapidement envisager des solutions alternatives. Les experts tablaient, au départ, sur un défaut de deux réacteurs français et estiment désormais que quatre d’entre eux risquent d’être à l’arrêt.

Dans l’immédiat, un parc de batteries pourrait suffire à éviter des ruptures. Le recours à de nouvelles centrales au gaz et aux renouvelables serait envisageable, mais les projets risquent de ne pas être concrétisés à temps. Il reste donc le nucléaire pour affronter un possible manque de 500 mégawatts lors de l’hiver 2024-2025 et de 1 gigawatt pour les suivants. Or, les problèmes s’additionnent : les partis au pouvoir sont en désaccord quant à l’ampleur du projet à redéfinir, Engie-Electrabel – gestionnaire du parc – aligne les impossibilités techniques et, après d’innombrables hésitations, un calendrier de sortie du nucléaire avait été fixé avec une date butoir, 2025.

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Le royaume compte sept réacteurs, situés à Doel, en Flandre, et à Tihange, en Wallonie. L’un d’eux, Doel 3, est déjà fermé, Tihange 2 devrait l’être en février 2023. Les cinq autres unités devaient en principe s’arrêter en 2025, mais le gouvernement mène désormais de tardives négociations avec Engie-Electrabel pour prolonger Tihange 3 et Doel 4. Ces discussions s’éternisent et les réacteurs devront être arrêtés pour des travaux en vue d’un redémarrage au plus tôt à la fin de 2026, en vue d’une prolongation de dix ans de leur durée de vie. Les Verts jugent possible de les rendre opérationnels un an plus tôt, Engie, invoquant le respect des règles de sécurité belges et européennes, est moins optimiste.

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