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Crise énergétique : les pays membres de l’UE s’accordent sur certaines mesures d’urgence pour réduire les factures

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Les Vingt Sept ont validé la récupération d’une partie des « superprofits » des producteurs d’énergie pour les redistribuer aux consommateurs et à imposer une réduction de la demande d’électricité aux heures de pointe.

Les ministres européens de l’énergie ont trouvé un accord vendredi 30 septembre sur des mesures d’urgence pour aider ménages et entreprises de l’Union européenne (UE) face à l’explosion des factures, mais beaucoup estiment qu’il faut aller encore plus loin à l’approche de l’hiver.

Les responsables ont validé des propositions présentées à la mi-septembre par la Commission européenne, visant à récupérer une partie des « superprofits » des producteurs d’énergie pour les redistribuer aux consommateurs et à imposer une réduction de la demande d’électricité aux heures de pointe.

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Mais ils sont encore divisés quant à un plafonnement du prix des importations de gaz, qui bute en particulier sur les réticences allemandes. « Il n’y a pas de temps à perdre » pour faire baisser le prix du gaz, a déclaré le ministre de l’industrie tchèque, Jozef Sikela, dont le pays assure la présidence du Conseil de l’UE.

Les récentes fuites sur les gazoducs Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique, dénoncées par l’UE comme des actes de « sabotage », ont encore accru la tension dans le bloc européen, déjà ébranlé par l’envolée des prix liée à la guerre déclenchée par la Russie contre l’Ukraine.

Les mesures d’urgence avalisées vendredi fixent aux Etats un objectif contraignant de réduction de leur consommation d’électricité « d’au moins 5 % » pendant les heures de pointe. Les Vingt-Sept sont aussi appelés à réduire leur consommation mensuelle d’électricité de 10 %, objectif indicatif cette fois.

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« Nous devons agir maintenant, pas dans un mois »

Autre mesure : le plafonnement des revenus des producteurs d’électricité à partir du nucléaire et des énergies renouvelables (éolien, solaire, hydroélectrique) qui engrangent des bénéfices exceptionnels en la vendant à un prix très supérieur à leurs coûts de production.

Ce plafond est fixé à 180 euros par mégawattheure et la différence entre ce niveau et le prix de gros du marché doit être récupérée par les Etats pour être redistribuée aux ménages et aux entreprises. Une « contribution temporaire de solidarité » s’applique en outre aux producteurs et distributeurs de gaz, charbon et pétrole. Au total, des recettes d’environ 140 milliards d’euros pourraient ainsi être reversées, selon la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

Lire le décryptage :

Mais une majorité d’Etats membres – quinze, dont la France, la Belgique, l’Italie et l’Espagne – estiment qu’il faut encore s’attaquer au « problème le plus grave » : ils réclament un plafonnement des prix de gros du gaz sur le marché européen.

Ces pays veulent que la mesure s’applique à toutes les importations de gaz, pas seulement à celles qui proviennent de Russie. Pour le ministre tchèque, la Commission doit agir rapidement :

« Nous sommes dans une guerre de l’énergie avec la Russie, l’hiver arrive et nous devons agir maintenant (…), pas dans un mois. »

« Il faut conclure plus vite »

L’exécutif communautaire, tout comme l’Allemagne, est réticent à mettre en place une telle mesure, redoutant qu’une limitation des prix menace l’approvisionnement des Européens en dissuadant les « partenaires fiables » comme la Norvège ou les Etats-Unis de livrer l’UE en gaz, au profit d’autres destinations. La ministre estonienne de l’économie et des infrastructures, Riina Sikkut, s’est aussi prononcée contre cette idée, estimant que « la disponibilité du gaz et la sécurité de l’approvisionnement étaient plus importantes que le prix ».

Dans un document préparatoire, la Commission a proposé de fixer un prix maximum pour le gaz russe – qu’il soit transporté par gazoduc ou sous forme de gaz naturel liquéfié (GNL) –, qui représente à l’heure actuelle 9 % des importations européennes. La Russie était historiquement le premier fournisseur de l’UE, y acheminant plus de 40 % du gaz consommé sur son territoire.

Pour faire baisser les prix, Bruxelles mise sur des négociations avec les autres fournisseurs de gaz acheminé par pipeline, mais estime que pour le GNL la capacité de négociation est restreinte par la concurrence internationale. La Commission envisage aussi de plafonner le prix du gaz utilisé pour la production d’électricité.

Ces options sont discutées par les ministres et devraient donner lieu à un plan plus détaillé, avant un sommet des dirigeants des Vingt-Sept le 7 octobre à Prague et une nouvelle réunion des ministres de l’énergie les 11 et 12 octobre. « Il faut aller plus loin sur ces sujets-là et il faut conclure plus vite », a pour sa part estimé la ministre de la transition énergétique française, Agnès Pannier-Runacher.

De nombreux pays de l’UE ont déjà mis en place des dispositifs d’aide au niveau national pour soulager les ménages et entreprises étranglés par les factures. Comme la France, qui applique des plafonds aux prix de l’énergie, l’Allemagne a annoncé jeudi qu’elle allait débloquer jusqu’à 200 milliards d’euros supplémentaires pour limiter les prix du gaz et de l’électricité.

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Le Monde avec AFP