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Les araignées de mer resteraient près des côtes six mois par an, contre seulement deux mois auparavant. © Juanma Aparicio/Juanma - stock.adobe.com

REPORTAGE - Les producteurs de moules de bouchot ont perdu un tiers de leur récolte estivale, dévoré par ces prédateurs.

Cherbourg

Ils se sont à nouveau donné rendez-vous en novembre. D’ici là, il n’est pas certain que la colère des mytiliculteurs de la Manche retombe. Alors qu’ils alertent, depuis des années, les services de l’État sur la prolifération des araignées de mer qui détruisent en grande partie leurs récoltes, les producteurs de moules de bouchot restent «dubitatifs» face aux solutions proposées par le préfet. «Comme saint Thomas, je vais attendre de voir pour croire…», confie Thierry Hélie, président du comité régional de conchyliculture de Normandie.

Après une démonstration de force de la filière devant les grilles de la préfecture de Saint-Lô la semaine dernière, le préfet a signé un arrêté autorisant, comme c’est déjà le cas en Ille-et-Vilaine, «des expérimentations de dragage des fonds marins situés autour des concessions mytilicoles afin de faire fuir les prédateurs». Mais pour les mytiliculteurs, cet arrêté intervient trop tard. «Cet été, les araignées ont englouti 30 % de notre production…

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