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Dans la Tamise, les populations de moules déclinent drastiquement

Le chiffre du jour.

En 2020, il ne restait que 1 % à 3 % du nombre de mollusques d’espèces autochtones de la Tamise par rapport leur niveau de 1964.

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La population d’anodontes (Anodonta anatina) – une sorte de moules de rivière – de la Tamise a diminué de 99 % entre 1964 et 2020, rapporte le New Scientist. Quant aux mulettes des peintres (Unio pictorum), il n’en resterait dans le fleuve traversant Londres que 3,2 % par rapport à 1964.

Ce sont les conclusions d’une étude parue le 27 novembre dans Journal of Animal Ecology. Les chercheurs ont constaté non seulement que la quantité de mollusques était bien moindre que cinquante-six ans auparavant, mais que ces bivalves étaient aussi nettement plus petits. “Ce qui signifie que la production annuelle de biomasse de toutes les moules présentes est tombée en 2020 à seulement 7,5 % des niveaux de 1964”, décrypte l’hebdomadaire.

Les espèces invasives plus nombreuses

Les raisons exactes de ces modifications ne sont pas claires, mais selon les auteurs de l’étude, la pollution des eaux du fleuve associée à la prolifération d’espèces invasives pourraient expliquer ce déclin drastique. Par exemple, aucune moule zébrée (Dreissena polymorpha) ni corbicule asiatique (Corbicula fluminea) n’était répertoriée en 1964, alors qu’elles sont nombreuses en 2020.

Isobel Ollard, première autrice de l’étude, “prévient que cette baisse est le signe d’une probable ‘dégradation importante’ des conditions de vie des autres espèces animales dans la Tamise”, dans la mesure où ces moules remplissent des fonctions importantes dans l’écosystème du fleuve. Pour la chercheuse, un suivi régulier des populations de mollusques de la Tamise est essentiel pour comprendre ce qui se passe, d’une part, et les protéger, d’autre part.

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