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Dans le comté de Cumbria, au Royaume-Uni, la mine de charbon de la division

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A view across Marchon Industrial Estate, the proposed site for The Woodhouse Colliery near Whitehaven, England. The coal mine, the first to be built in the United Kingdom for 30 years, will extract coking coal from under the Irish Sea for steel making.
ALEX MCBRIDE POUR « LE MONDE »
Par Cécile Ducourtieux

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ReportageDans la ville de Whitehaven, dans le nord-ouest de l’Angleterre, le futur creusement d’une mine souterraine par West Cumbria Mining, première du genre en presque trente ans dans le pays, suscite l’espoir d’habitants en quête d’emplois comme la colère des associations de protection de l’environnement.

Les vols d’oies sauvages se succèdent dans le ciel, droit vers le nord et l’Ecosse toute proche. On devine, à l’est, les monts enneigés de la région du Lake District, haut lieu du tourisme britannique. De vastes horizons, des étendues d’herbes folles bordées par un pittoresque chemin côtier : l’endroit est idéal pour sortir son chien. Ce vendredi resplendissant de fin janvier, quelques dizaines de promeneurs déambulent en surveillant les leurs, cockers, labradors ou bergers allemands.

Ce site, Woodhouse, à la périphérie de la ville de Whitehaven, dans le comté de Cumbria, au nord-ouest du Royaume-Uni, a hébergé l’un des plus grands complexes chimiques d’Europe : le fabricant de détergents Marchon. Celui-ci a fermé dans les années 1990. Les bâtiments ont été rasés. C’est à l’extrémité sud de cet immense terrain en surplomb de la mer que devrait être creusée la future mine de charbon souterraine de West Cumbria Mining (WCM), première du genre en presque trente ans dans le pays.

Cette société britannique, dont l’actionnaire principal est EMR, un fonds d’investissement australien, a obtenu le feu vert du gouvernement conservateur de Rishi Sunak, le 7 décembre 2022, suscitant la colère des associations de protection de l’environnement. Si le projet voit le jour, il ira contre les promesses environnementales de Londres, qui assurait lors de la COP26 de Glasgow (Ecosse), en 2021, vouloir renoncer au charbon d’ici à 2024, semblant alors clôturer une histoire de plusieurs siècles avec cet « or noir » ayant contribué à bâtir l’Empire britannique.

Une entrée condamnée de la mine d’anhydrite de Sandwith sur l’ancien site industriel de Marchon à Whitehaven, en Angleterre. Ces portails seront utilisés à nouveau pour accéder aux filons de charbon souterrains de Woodhouse Colliery.
Une entrée condamnée de la mine d’anhydrite de Sandwith sur l’ancien site industriel de Marchon à Whitehaven, en Angleterre. Ces portails seront utilisés à nouveau pour accéder aux filons de charbon souterrains de Woodhouse Colliery.

« Non-sens écologique et économique »

WCM assure que le charbon sorti des entrailles de Whitehaven servira à la fabrication d’acier et non à la production d’électricité. Il sera transformé en coke (du carbone presque pur, utilisé pour produire de la fonte dans les hauts fourneaux) et sera au plus près des aciéries européennes, ce qui limitera les émissions de CO2 liées au transport de la coke venue d’Asie. Quant aux installations d’extraction, elles seront couvertes pour limiter les dégagements de poussières, à en croire le site Web de la société, qui refuse toute interview.

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Enfin, l’entreprise dit vouloir créer jusqu’à 500 emplois locaux. Pas négligeable : Whitehaven, 25 000 habitants, fut jusque dans les années 1980 un haut lieu de l’exploitation du charbon, mais la dernière mine, Haig Colliery, a fermé en 1986. Et, depuis la fermeture de Marchon, le seul gros employeur privé de la région est le site nucléaire de Sellafield, à une dizaine de kilomètres au sud de Whitehaven.

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