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Dans le quartier de l’Opéra, 67 concierges s’organisent pour empêcher les incendies de poubelles : « Les casseurs, le genre petits blancs du XVIe, nous insultaient. Rentre chez toi, sale p… ».

Cela fait trois semaines, en pleine grève des éboueurs, que Lina, Élisabeth, Isilda, Katia et soixante-trois collègues se cassent le dos à rentrer et sortir « en urgence » des monticules de sacs-poubelles entre la cour de leur immeuble et la rue, au gré de l’arrivée des cortèges et des casseurs. Jeudi dernier, lors des débordements à l’issue de la manifestation contre la réforme des retraites qui ont embrasé les rues du quartier de l’Opéra à Paris, ces femmes — et ces quelques hommes — « invisibles » ont été une « force vive », en deuxième rideau, au cœur des évènements. « On se sent toutes et tous responsables de nos immeubles », souffle Katia.

Armée de tuyaux d’arrosage et de seaux d’eau, la bande de gardiennes a éteint les feux de poubelle au beau milieu des émeutiers pour protéger les façades des bâtiments. « Les casseurs, le genre petits blancs du XVIe, nous insultaient. Rentre chez toi, sale p… ». Elles ont mis à l’abri, dans les halls de leurs immeubles, des passants piégés. « On s’est fait gazer par les casseurs ».

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