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Dérèglement global : les défis de l’écologie solidaire

Comment harmoniser les politiques écologiques et sociales ? Comment remettre la société dans une dynamique de progrès et de justice ? Rendez-vous pour deux journées de débats à la cinquième édition de Solutions solidaires, les 1er et 2 février à Bordeaux, en partenariat avec le département de la Gironde.

A l’heure où certains découvrent les violents bouleversements provoqués par les changements climatiques sans pour autant s’émouvoir de leurs conséquences sociales, nous devons collectivement prendre acte que certains aspects de nos vies ne seront définitivement plus les mêmes, et agir en conséquence pour protéger territoires et personnes.

Les causes du dérèglement global actuel sont autant climatiques que systémiques. Bouleversements écologiques et mondialisation débridée conjugués constituent une véritable bombe à retardement en termes de précarités et fractures nouvelles, face auxquelles nous sommes convaincus que seule l’écologie solidaire peut répondre dans un souci de justice et de partage.

Le cœur battant

Il faut collectivement regarder nos actions d’élus et de citoyens dans les territoires avec des yeux neufs, et imaginer des solidarités nouvelles dont les racines seront l’énergie citoyenne, la mobilisation des territoires et l’étroite articulation des enjeux écologiques et solidaires. Cet engagement local, populaire, n’est pas dissociable d’une action nationale qui doit elle aussi radicalement évoluer, afin d’être mieux planifiée, davantage concertée et beaucoup plus juste.

Dans tous les domaines de nos vies, qu’il s’agisse de nous déplacer, nous chauffer, habiter, travailler ou nous nourrir de façon plus durable, les transitions indispensables ne peuvent réussir que si la solidarité en est le préalable et le cœur battant, afin qu’elles emportent l’adhésion et l’implication de toutes et tous.

Toutes et tous, cela signifie qu’elles ne devront pas uniquement peser sur les plus pauvres, qui font déjà leur part. Toutes et tous, cela signifie que les plus fortunés devront aussi y contribuer, à la hauteur de leurs moyens et impacts. Elles ne devront pas se traduire par une sobriété imposée mais par une sobriété collective et partageuse. Les transitions seront justes ou ne seront pas.

A portée de main

En mobilisant territoires, universitaires, porteurs d’initiatives, entrepreneurs, acteurs associatifs et citoyens, nous entendons démontrer que concilier social et écologie est non seulement nécessaire mais dès aujourd’hui possible.

Sécurité sociale de l’alimentation, rénovations thermiques accompagnées, baux réels solidaires, médiateurs écologiques, laboratoires alimentaires, tiers lieux, parlements mobiles, kits hydro-économes, mobilités alternatives et solidaires, aides aux transformations agricoles, associations d’éducation populaire, réemploi solidaire, fabrication d’objets accessibles et recyclables, agricultures urbaines, structures d’économie sociale et solidaire…, les outils et solutions d’une écologie solidaire sont à portée de main si nous avons l’audace et la conviction de nous en saisir.

Ces expérimentations locales, qu’elles naissent dans les territoires urbains ou ruraux, apportent la preuve que d’autres modèles désirables existent, elles ouvrent une voie vers d’autres possibles. D’ores et déjà, l’écologie solidaire s’engage pour les fédérer, et les inscrire dans un projet commun.

Cette tribune est signée par Pierre Hurmic, maire de Bordeaux, et les présidentes et les présidents des conseils départementaux : Jean-Luc Gleyze de la Gironde, Chaynesse Khirouni de la Meurthe-et-Moselle, Sophie Borderie du Lot-et-Garonne, Xavier Fortinon des Landes, Michel Ménard de la Loire-Atlantique, Fabien Bazin de la Nièvre, Philippe Dupouy du Gers, Sébastien Vincini de la Haute-Garonne, Kléber Mesquida de l’Hérault, Germinal Peiro de la Dordogne, Hélène Sandragné de l’Aude et Stéphane Troussel de la Seine-Saint-Denis.