Photo Julie Desbois
Par Lénaëlle SIMON - l.simon@charentelibre.fr, publié le 28 septembre 2022 à 19h08.
Chaque année, 500 collégiens charentais sont sensibilisés aux métiers du bâtiment durant une journée. Les établissements peuvent candidater.
Entre un cours de français et un cours de maths, si on construisait une maquette de bâtiment ? C’est ce que proposent la Capeb, la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment, et les artisans messagers. Chaque année depuis 1993...
Entre un cours de français et un cours de maths, si on construisait une maquette de bâtiment ? C’est ce que proposent la Capeb, la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment, et les artisans messagers. Chaque année depuis 1993, des artisans charentais vont rencontrer des collégiens dans leur établissement pour vendre leur profession. 500 élèves de 25 à 30 collèges sont sensibilisés aux métiers du bâtiment lors de ces journées qui rencontrent un grand succès auprès des jeunes et des enseignants.
Montrer que ces métiers ne sont pas réservés à des brutes incultes.
L’occasion pour la Capeb Charente d’inciter, en cette rentrée, de nouveaux collèges et même des lycées à y participer. « Le matin, on leur fait un topo sur l’histoire de l’habitation, aussi bien en France qu’au Groenland, sur les implications du bâtiment sur les économies d’énergie mais aussi sur les dégradations sur l’environnement. L’après-midi, on construit avec eux une maquette de bâtiment avec du vrai matériel et de vrais outils », détaille Eric Allaire, plaquiste et artisan messager.
75% des apprentis en CDI
Comme trois autres collègues, il assure ces animations bénévoles, auxquelles participent aussi des artisans locaux. Alors que 75 % des apprentis sont engagés en CDI et que 68 % des artisans sont chefs d’entreprise avant l’âge de 30 ans, la Capeb voit dans ces journées l’opportunité de redorer le blason des métiers du bâtiment. « De leur montrer qu’ils ne sont pas réservés à des brutes incultes mais qu’ils nécessitent de la réflexion et de l’artisanat, appuie David Léobet, le secrétaire général de la Capeb. A la fin de la journée, ils se sont éclatés. » L’atelier construction de la maquette, organisé autour de six pôles de montage, fait généralement recette. « Les jeunes fabriquent quelque chose qui se voit et qui dure, ça a du sens », apprécie Aurore Guillebeaud, en charge de ce projet à la Capeb.
La structure n’a qu’un regret : ne pas avoir accès à tous les collégiens (notamment ceux du privé) et jusqu’à présent à aucun lycée. « Quand on va dans un collège, on est souvent cantonnés aux prépas métiers et aux classes Segpa, on ne nous fait pas rentrer dans les filières générales, observe Eric Allaire. Alors qu’on peut être en filière générale ou en Maths sup et devenir artisan. »
(1) Les collèges publics et privés volontaires pour accueillir des artisans messagers mais aussi les lycées peuvent contacter Aurore Guillebeaud : 05-45-95-00-91 et a.guillebeaud@capeb16.fr
