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Des concours enseignants en mal d’attractivité

« On ne va pas changer les choses d’un coup de baguette magique. » D’une formule, le ministre de l’éducation, invité de Radio J dimanche 4 décembre, a commenté l’évolution du nombre d’inscrits aux concours de l’enseignement. Le prolongement de deux semaines de la phase d’inscription, close le vendredi 2 décembre, n’aura porté que de timides fruits, a reconnu Pap Ndiaye : « On n’a pas encore les chiffres définitifs mais on sera, je dirais, légèrement au-dessus de l’année dernière, sans pour autant que cela suffise. »

Beaucoup de candidats ne se présentent pas

L’année dernière, 4 000 postes – premier et second degrés confondus – n’avaient pu être pourvus. Désormais, neuf disciplines sont déficitaires. Une situation qui a conduit le ministère à grossir les rangs des enseignants contractuels (1 % des effectifs en primaire, 8 % en collège et lycée). Avec, dans le meilleur des cas, une formation de quatre jours à la veille de la rentrée.

Pap Ndiaye le dit sans détour : « La rentrée 2023 ne sera pas spectaculairement différente de la rentrée 2022. » D’autant que de nombreux candidats, dûment inscrits, ne se présentent finalement pas aux épreuves. « Le taux de non-présentation au concours peut être élevé et peut même dépasser les 50 % », déplore-t-il.

Un concours exceptionnel destiné aux contractuels

Autant dire que pour renforcer l’attractivité du professorat, l’effort à fournir sera « de longue haleine », reconnaît-il. Un effort qui passe notamment par une revalorisation salariale. Le gouvernement promet ainsi pour la rentrée prochaine des salaires au-dessus de 2 000 € net pour tous les enseignants titulaires (en incluant toutefois les primes versées à tous, comme l’indemnité de suivi des élèves et la prime d’équipement informatique).

En attendant, Pap Ndiaye a d’ores et déjà annoncé la tenue au printemps d’un concours « exceptionnel », dans les académies de Créteil, de Versailles et de Guyane. Objectif : titulariser des contractuels du premier degré qui peuvent justifier d’un an et demi d’expérience.