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Des ex-otages de Boko Haram forcées d’avorter : l’enquête qui accuse l’armée nigériane

“Programme secret”.

Reuters a révélé l’existence d’un “programme secret” de l’armée nigériane qui a conduit aux avortements forcés d’anciennes otages des djihadistes, dans le nord-est du Nigeria. Les autorités et l’armée ont fortement critiqué l’enquête de l’agence de presse.

 Vidéo de jeunes filles enlevées publiée par Boko Haram, le 15 mai 2014.
Vidéo de jeunes filles enlevées publiée par Boko Haram, le 15 mai 2014. REUTERS FILE PHOTO/REUTERS

L’armée nigériane a-t-elle mené, depuis dix ans, un programme secret d’avortements pour mettre fin aux grossesses de jeunes filles enlevées par le groupe terroriste Boko Haram ? C’est ce qu’affirme l’agence de presse Reuters dans une très longue enquête détaillée qui met au jour, dans le nord-est du pays, une vaste entreprise d’avortements forcés, qualifiée de “systématique et illégale”.

Plus de 10 000 grossesses auraient été interrompues, affirme l’agence de presse. Les femmes et les jeunes filles concernées avaient été kidnappées et violées par des militants islamistes du mouvement fondamentaliste islamiste né dans le nord-est du Nigeria en 2002.

“Les avortements ont, pour la plupart, été pratiqués sans le consentement de la personne – et souvent à son insu, selon les témoignages.”

Battues, droguées, menacées d’une arme

Pour les femmes réfractaires à l’IVG imposée, des témoignages indiquent qu’elles ont été battues, maintenues sous la menace d’une arme ou droguées. Affaiblies par leur captivité dans la brousse dans les camps de Boko Haram, d’autres femmes se sont vu administrer pilules et injections abortives, faussement présentées comme nécessaires pour “rétablir leur santé et lutter contre des maladies telles que le paludisme”.

Selon les témoins et les archives consultées, les durées des grossesses des femmes concernées variaient de quelques semaines à huit mois. Certaines des victimes avortées n’avaient que 12 ans. Des avortements, dont le nombre reste indéterminé, se sont révélés mortels.

Pour aboutir à ce chiffre de 10 000 avortements, Reuters s’est basée sur des entretiens avec des soldats, des gardes, des agents de santé et des femmes qui ont subi des avortements, ainsi que

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