France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Devons-nous tous être bons en maths ?

LA CONTROVERSE - L'imbroglio politique autour du retour des mathématiques au lycée a ravivé un vieux débat français, aussi passionnel que controversé.

Régulièrement, Le Figaro examine en profondeur les tenants et les aboutissants d'une question qui électrise le débat et divise la classe politique comme la société française.

Les mathématiques font leur grand retour dans le tronc commun des élèves de première et terminale générales, trois ans après la réforme de l'ancien ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer. Vivement critiquée à l'époque, elle entendait briser le système des filières qui entraînait une hiérarchie entre les disciplines : les mathématiques, et les sciences en général, étaient perçues comme le choix de la raison, qui seul menait à l'excellence. Même littéraires, les bons élèves s'agglutinaient dans la filière scientifique, tandis que les «moins bons» étaient relégués en lettres. Cette hiérarchie illustrait un vieux mythe français : les maths ouvrent toutes les portes. «Il y avait ce partage quand j'étais jeune», concède Jean-Marc Égly, directeur de recherche à l'INSERM et membre de l'Académie des sciences. «Les matheux c'était l'esprit, le raisonnement, les équations ; les lettreux c'était plus passif, ceux qui lisaient».

En France, les maths sont donc sur un piédestal, ce qui n'empêche pas le niveau général de s'effondrer. La réussite d'une petite élite incarnée par treize médailles Fields ne parvient pas à dissimuler les grandes difficultés des élèves français qui affichent l'un des plus mauvais niveaux d'Europe. C'est ce qui a motivé la réintroduction des mathématiques en première et terminale, quitte, pour le gouvernement, à assumer un rétropédalage politique.

Au fond, une question reste en suspens : faut-il que tous les Français soient bons en mathématiques ? Deux écoles continuent de s'opposer, entre ceux qui veulent démythifier les maths et ceux qui crient à l'urgence de les sauver. Le Figaro explore cette vieille querelle française entre l'«esprit de finesse» et l'«esprit de géométrie». Démonstration.

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 85% à découvrir.

Le Figaro

Libre de vous abonner. Libre de vous désabonner.

Continuez à lire votre article pour 0,99€ le premier mois

Déjà abonné ? Connectez-vous