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Dirac : Une exposition rétrospective au Flep pour imaginer l’avenir

Dirac : Une exposition rétrospective au Flep pour imaginer l’avenir
Christian Prouzat, président d’honneur du Flep, a délivré un discours émouvant sur sa vie au sein de la structure.

Photo CL

Par Antoine PASCAUD, publié le 4 décembre 2022 à 14h23.

Véritable pivot de la vie du Champ de Manœuvre, le Flep a réuni anciens et nouveaux autour d’une exposition émouvante. Le but : construire un avenir en prenant en compte le passé.

Le Flep a un rôle majeur dans la commune et je souhaite que ces rencontres se reproduisent pour continuer d’imaginer le futur du centre ». Par ces mots, François Nebout, maire de Soyaux, emboîte parfaitement le pas de Christophe Monteiro, directeur du centre social culturel et sportif (CSCS) de Soyaux, le Flep (foyer laïque d’éducation permanente), initiateur avec ses équipes d’une exposition ouverte à tous, membres actuels...

Le Flep a un rôle majeur dans la commune et je souhaite que ces rencontres se reproduisent pour continuer d’imaginer le futur du centre ». Par ces mots, François Nebout, maire de Soyaux, emboîte parfaitement le pas de Christophe Monteiro, directeur du centre social culturel et sportif (CSCS) de Soyaux, le Flep (foyer laïque d’éducation permanente), initiateur avec ses équipes d’une exposition ouverte à tous, membres actuels mais aussi anciens adhérents, ce vendredi.

66 années d’existence pour le foyer

Le rendez-vous était donné à 18h30 dans les locaux du centre, boulevard Léon-Blum. Pour l’occasion, l’exposition des 50 ans est ressortie des cartons alors que le foyer fête cette année ses 66 années d’existence. L’excuse était belle : rappeler et raconter aux membres actuels l’histoire du centre social pour construire l’avenir et remplir les cases manquantes de cette exposition faite de cadres, année par année, et composée de coupures de journaux et de photos. Le chemin tracé depuis le hall d’entrée jusque dans les escaliers est émouvant, tant il ne cache rien. Les moments de joie et de réussite y côtoient d’autres, plus durs : difficultés financières et sociales en tête. Le but n’est clairement pas de dresser un portrait idyllique du Flep mais bien de raconter son histoire, le plus sincèrement possible. C’est l’objectif avoué de Christophe Monteiro : « Recueillir les témoignages des anciens, travailler sur l’histoire pour avancer ».

Recueillir les témoignages des anciens, travailler sur l’histoire pour avancer.

Le Flep, qui ne s’est pas toujours appelé ainsi, a vu le jour en 1966 et se nommait à l’époque le FJEP : le foyer des jeunes et d’éducation populaire. Comme le rappelle Christian Prouzat, président d’honneur du centre, au début, les activités du foyer se déroulaient dans « les sous-sols du bâtiment S ». C’est dire le chemin parcouru. Le tournant a lieu en 1990/1991 lorsque le foyer obtient l’agrément de la CAF et devient un CSCS. À partir de là, les activités du Flep n’auront cessé de se diversifier : « D’un lieu où l’on venait chercher du loisir en tout genre, nous sommes passés, pour reprendre les mots de François Nebout, à une institution de la commune et même au-delà » dans laquelle on offre toujours des activités ludiques mais qui a également un rôle pivot dans la sociabilisation et l’insertion des habitants du Champ de Manœuvre.

Et c’est ce rôle que Christophe Monteiro souhaite aujourd’hui raconter. Pour ne pas oublier mais surtout pour créer l’avenir. La rencontre entre anciens et jeunes est donc indispensable. Claude-Hervé Tabiou, responsable du pôle enfance et jeunesse depuis 2006, témoigne : « Mon lieu de travail a évolué avec le déménagement dans les nouveaux locaux, nous sommes passés de conditions de travail précaires à un lieu d’accueil qui prend en considération l’existence des jeunes, qui les valorise ».

Fabrice Ré, ancien responsable de ce même pôle, abonde : « À l’époque, on était un peu précaire, malgré tout je suis heureux de voir l’évolution de certains jeunes, comme Yassin Boutemmani (joueur du SAXV, NDLR) et beaucoup d’autres, en partie grâce au travail du Flep ». Sabrina Belbachir en est un formidable exemple. Aujourd’hui directrice de l’Espace Arc-en-ciel de Mansle, elle a grandi au Flep qu’elle a fréquenté depuis ses six ans : « Grâce au Flep, j’ai passé mon Bafa et je suis devenue animatrice, le Flep a aussi créé mon réseau d’amitié, je n’oublie pas ». Son amie, Mélissa Publié, adhérente de ses 6 à 15 ans puis animatrice dans le centre et aujourd’hui aide-soignante, tient le même discours : « Le Flep a été un joli tremplin dans ma vie, je suis restée neuf ans ici, ils m’ont redonnée confiance pour reprendre mes études. Le Flep m’a accompagnée pour me remettre sur le chemin de l’école et du travail ».

Tout ce beau monde s’est donc donné rendez-vous, afin de ne pas perdre le contact et participer ensemble à la construction du Flep de demain car comme le rappelle Christophe Monteiro : « Tout le monde ici a une histoire avec le Flep ».

Devant l’exposition, les souvenirs ressurgissent.
Devant l’exposition, les souvenirs ressurgissent.

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Anciens adhérents et salariés côtoient les nouveaux : indispensable pour construire l’avenir.
Anciens adhérents et salariés côtoient les nouveaux : indispensable pour construire l’avenir.

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