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DIRECT. Manifestation du 7 février : petit essoufflement en région, départ à Paris

DIRECT. Manifestation du 7 février : petit essoufflement en région, départ à Paris Près de 250 manifestations sont organisées partout en France : les syndicats ont constaté une légère baisse de la mobilisation ce mardi.

L’intersyndicale a avancé une estimation de 180 000 manifestants à Marseille ce mardi 7 février. Les chiffres des autorités n'ont pas encore été communiqués.

Interrogé par BFMTV en amont du rassemblement parisien, le secrétaire général de la CGT a menacé de durcir le mouvement. Selon lui si "le gouvernement continue à s'entêter malgré les mobilisations, oui, il faudra passer à la vitesse supérieure avec des actions plus marquées, plus longues, des grèves plus dures, plus nombreuses, plus massives et reconductibles". 

Malgré les premiers échos de baisse de mobilisation dans certains cortège, le syndicaliste s'est félicité des premières estimations ; "les premiers chiffres qu'on a, c'est entre le 19 et le 31 [janvier] et pourtant on est dans une période de congés scolaires. Avec tout ceux qui viendront samedi et qui ne sont pas venus aujourd'hui, on sera largement au-dessus du 31" a-t-il déclaré confiant. 

Selon les estimations du média breton Télégramme, près de 18 000 personnes ont battu le pavé à Brest pour s'opposer à la réforme des retraites. Un chiffre en deçà de la mobilisation du 31 janvier qui avait réuni environ 20 000 personnes. 

Selon les syndicats 20 000 personnes auraient manifesté à Caen ce mardi 7 février, un chiffre diminué par les estimations des autorités avec selon eux 15 000 manifestants.

Selon les chiffres du syndicat SUD-Rail, près d'un agent sur trois (35%) est en grève à la SNCF ce mardi 7 février. Parmi les conducteurs de train le chiffre est plus élevé, avec un agent sur deux qui n'était pas en service (50%). La mobilisation était légèrement plus élevée le 31 janvier avec 36,5% des agents mobilisés selon le syndicat. 

Selon la police, ils étaient plus de 20 000 à manifester dans les rues toulousaines avec une estimation comprise entre 23 000 et 25 000 personnes à battre le pavé. Les syndicats n'ont pas encore donné leur chiffre. Le 31 janvier, la préfecture avait comptabilisé près de 34 000 manifestants. 

Interrogé à Paris et non pas à Marseille comme lors des deux dernières mobilisations, Jean-Luc Mélenchon a martelé son opposition à la réforme des retraites. L'homme politique de gauche a notamment prévenu que c'est "cette semaine que beaucoup de choses vont se jouer". Il a également ajouté que la situation était "un bras de fer". Parlant des députés de la majorité présidentielle, le fondateur de la France insoumise a annoncé que les députés de la Nupe ne les laisseraient "jamais tranquilles" car "c'est notre devoir, nous avons été élus sur une position concernant les retraites et c'est notre devoir de la défendre" a-t-il ajouté. 

Le ministère de l’Éducation nationale a partagé les taux de grévistes dans les établissements scolaires en France. Selon le gouvernement, 12,87% du personnel est en grève ce mardi 7 février, contre 23,52% le 31 janvier.

Dans les écoles primaires : 14,17% des professeurs grévistes contre 25,93% le 31 janvier.

Dans les collèges : 16,65% des enseignants grévistes  mardi contre 29,69% le 31 janvier

Dans les lycées : 11,42% des professeurs en grève contre 21,87% le 31 janvier et dans les lycées professionnels 8,71% des enseignants en grève contre 16,4% lors de la dernière mobilisation.

Devant l'Assemblée Nationale où la réforme des retraites est débattue depuis hier, l'Association pour la taxation des transactions financières et pour l'action citoyenne (Attac) a décidé de mener une opération contestataire. L'association souhaite "dénoncer le caractère illégitime, injuste et injustifié de la réforme".

Les manifestants se regroupent au Vieux-Port de Marseille, le cortège devrait s'élancer dans quelques minutes. La Provence fait état d'un cortège qui "est largement moins garni que lors des deux premiers rassemblements". Le centre ville sera fermé à la circulation, le temps de la manifestation. 

Ce matin, en prévision de la grève et perturbations dans les transports, nombreux franciliens se sont déplacés en voiture. Effet immédiatement ressenti sur les routes ; selon le site Sytadin qui fait état du trafic routier en Ile de France, plus de 425 kilomètres de bouchons entre 8h et 9h ce mardi ont été comptabilisés pour une moyenne classique aux alentours de 300km. 

La manifestation s'est élancée à Toulouse il y a quelques minutes en direction du pont des Catalans avec pour terminus le métro Jean-Jaurès. Le 31 janvier, 80 000 manifestants étaient réunis selon la CGT et 34 000 personnes selon la police

Invité ce matin sur RTL, le syndicaliste de la CGT a critiqué l'action d'Emmanuel Macron. "On a affaire à un président de la République, qui par ego surdimensionné, veut montrer que, lui, est capable de faire passer une réforme quel que soit l'avis de l'opinion publique" a-t-il clamé. Il a estimé que le Président "jouait avec le feu", et qu'il ne voyait pas "beaucoup de députés notamment dans la majorité qui écoutent le peuple" a-t-il déclaré.

Le député du Lot (LR), Aurélien Pradié a lancé une invective à la gauche lors de son passage sur Public Sénat : "je pense qu’au fond, les députés de la Nupes sont en train de devenir les idiots utiles du gouvernement" a-t-il déclaré. Le député pourtant lui aussi opposé à la réforme des retraites, contrairement à une grande partie de son camp politique les Républicains, a estimé que leur opposition rendait service à l'éxécutif. 

Dans la matinée plusieurs lycées ont été bloqués par les étudiants. À Paris, plusieurs barrages filtrants ont été mis en place par les étudiants au lycée Sophie Germain, et aux lycées Charlemagne, Turgot et Montaigne. Le lycée Balzac était complétement bloqué ce matin. La police est intervenue dans le 8ème arrondissement au lycée Racine, et des heurts ont éclaté. La police a fait usage de gaz lacrymogène pour tenter de débloquer le lycée.

Plusieurs lycées d'autres villes étaient aussi mobilisés notamment à Nantes, Rennes mais aussi à Marseille.

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