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DIRECT. Ramadan 2023 : des dates, mais pas confirmées par la Grande Mosquée de Paris ?

DIRECT. Ramadan 2023 : des dates, mais pas confirmées par la Grande Mosquée de Paris ? RAMADAN. C'est aujourd'hui que la date du début du ramadan 2023 est officialisée par la Grande Mosquée de Paris. Suivez en direct l'annonce des fédérations réunies en commission pour délibérer.

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Bienvenue dans ce grand direct consacré à l'annonce de la date du ramadan 2023 en France. Nous suivons ici l'annonce de la Grande mosquée de Paris, qui doit intervenir vers 18h, mais toute communication plus précoce ne nous échappera pas. Si vous cherchez des informations sur le ramadan et sa pratique, vous êtes au bon endroit.

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Tout comprendre au Ramadan

Le quatrième pilier de l'islam est respecté par de nombreux musulmans pratiquants en France : selon l'Insee, 5 millions de croyants pratiquent le ramadan chaque année dans l'Hexagone. Dans le monde, c'est plus de 1,5 milliard de personnes qui sont concernées. Au cours du mois du ramadan, les musulmans pratiquants observent le jeûne entre l'aube et le coucher du soleil. Et comme l'année continue à avancer vers l'été, les journées se rallongent au fur et à mesure, rendant la privation de nourriture et de boisson de plus en plus éprouvante.

Le ramadan 2023 débute très bientôt en France, mais à quelle date précisément ? Une "nuit du doute" est prévue mardi 21 mars à la Grande Mosquée de Paris, et ce n'est qu'à son issue que la date officielle du premier jour du jeûne musulman sera confirmée. Reste que les organisations représentatives des musulmans en France ont déjà pris position sur les dates, en affirmant avec plus ou moins de certitude que le début du ramadan en France serait jeudi 23 mars :

  • Par communiqué, la Coordination composée des cinq Fédérations musulmanes (FFAIACA, Foi et Pratique, GMP, MF et RMF) a déjà annoncé aux musulmans de France que "le jeudi 23 mars 2023 serait le premier jour du mois de Ramadan", mais insiste sur la nécessité d'organiser une réunion de confirmation lors de la "nuit du doute".
  • En pleine réflexion interne sur son avenir, le CFCM (Conseil français du culte musulman) a quant à lui annoncé "sa" date sur la base des données astronomiques. Ces dernières s'appuient sur la date de visibilité de la nouvelle lune. Le CFCM a déclaré lui aussi que "jeudi 23 mars 2023 est le premier jour de Ramadan de l'année 1444H." Contrairement à plusieurs autres fédérations musulmanes dissidentes du CFCM (voir ci-dessous), le CFCM ne voit pas l'intérêt d'organiser une "nuit du doute".
  • Le CTMF (Conseil théologique musulman de France) fixe aussi cette date probable de début du ramadan au jeudi 23 mars 2023, sur la base des calculs astronomiques. Il annonce également la date de l'Aïd el-Fitr, qui marque le lendemain (et donc la fin) du mois de ramadan, au "vendredi 21 avril 2023".

Selon les projections astronomiques, le ramadan commence jeudi 23 mars au Maroc. Rappelons que c’est le ministère des Habous et des Affaires islamiques qui officialise la date de début du ramadan dans le pays, et l'annonce doit intervenir le 21 mars.

En Arabie Saoudite, c'est aussi le gouvernement qui annonce la date officielle du début ramadan. Elle sera annoncée le 21 mars 2023 après observation de la Lune par le ministère en charge des affaires religieuses.

En Tunisie, il faut attendre la communication du mufti de la République, qui officialise les dates de début puis celles de fin de ramadan, après observation de la Lune ce 21 mars. Les calculs astronomiques ont déjà mis en évidence la date du 23 mars 2023 comme premier jour du ramadan.

La méthode traditionnelle de la "Nuit du doute", basée sur l'observation lunaire, a lieu à la Grande mosquée de Paris. L'institution rappelle sur son site "qu'un décalage d'une journée est possible. Ce jour de décalage est dû à l'observation ou non du croissant de lune qui marque le début de chacun des douze mois qui composent le calendrier lunaire sur lequel s'appuie l'Islam".

On ne connaît ainsi la date de début du mois de ramadan qu'au 29e jour du mois précédent le mois de ramadan, en l'occurrence au 29e jour du mois de chaabane (huitième mois du calendrier religieux musulman). Si le croissant de lune (hilal) est aperçu par les musulmans dans le ciel, le mois de ramadan débute dès le lendemain, sinon il débute le surlendemain.

La fête de l'Aïd el-Fitr est l'une des plus importante pour les musulmans pratiquants. Le mois de Chawwal (dixième mois du calendrier musulman) débute précisément avec la fête de fin du jeûne de l'Aïd El Fitr. Chaque année, la rupture du jeûne est célébrée à cette occasion par les musulmans, entre amis, familles et proches de la famille et marquée par une prière importante le matin. Lors des Aïd de ces dernières années, il a été recommandé par la Mosquée de Paris que la Zakat, c'est à dire l'aumône de la rupture du jeûne, soit de 7 euros.

La omra constitue une forme de pèlerinage à la ville sainte de La Mecque (Arabie saoudite). A contrario du hajj, le grand pèlerinage, qui fait partie des cinq piliers de l'Islam, la omra n'est pas obligatoire. A noter également que si le hajj peut se faire uniquement lors du dernier mois de l'année musulmane, la omra est réalisable tout au long de l'année. Il est toutefois recommandé de la pratiquer pendant le mois de ramadan. 

Alors qu'il recevait jeudi 16 février les membres du Forum de l'islam de France (Forif), un nouvel espace de discussion, Emmanuel Macron a déclaré avoir "décidé de mettre au fin au Conseil français du culte musulman" (CFCM). Depuis 2003, cette instance était chargée du dialogue entre l'Etat et le culte musulman. "Les précédentes instances présentaient des limites que j'ai déjà eu l'occasion de nommer. Il y avait un dialogue qui a existé, il y a eu des vraies avancées. Je ne veux pas sous-estimer ce qui avait été fait, par exemple, avec le CFCM", a précisé le chef de l'Etat. "Mais l'Etat discutait bien souvent aussi avec d'autres Etats, dans le cadre d'une forme de rémanence, pas simplement diplomatique mais qui embarquait aussi toute une histoire dont il fallait progressivement sortir", a-t-il poursuivi, concluant : "C'est pourquoi nous avons décidé de mettre fin au CFCM. De manière très claire. Et à son activité".

Composé de fédérations rattachées aux différents pays d'origine (Algérie, Turquie, Maroc, etc), le CFCM a été ébranlé par de puissants différends internes. En décembre 2021, l'exécutif a fait le choix de lui préférer le Forif - instance rassemblant des acteurs de terrains désignés par les préfets - comme interlocuteur. C'est ce même Forif qui s'est réuni jeudi, après un an d'existence, afin de présenter ses premiers travaux. 

Plusieurs fédérations de mosquées avaient fait scission du CFCM en mars 2021. Début janvier 2023, le Conseil français du culte musulman avait, lui, décidé de continuer son existence. Il doit tenir dimanche 19 février une assemblée générale, avec à l'ordre du jour une potentielle modification de ses statuts : à la clé, une représentation renforcée des départements et un moindre poids des fédérations le constituant. 

Le co-président du CFCM par intérim, Ibrahim Alci, a réagi dans la presse aux propos du chef de l'Etat : "un CFCM ça ne se dissout pas comme ça". Le conseil d'administration "va se réunir" et "s'il veut dissoudre, ça se dissoudra", a-t-il ajouté, précisant qu'il s'agirait alors d'un processus "démocratique". Le CFCM pourrait-il changer de nom ? A cette question, le co-président du CFCM a répondu de façon vague : "On pourrait, avec le conseil d'administration, acter la fin, oui". Il a émis la possibilité d'une "renaissance du CFCM, différemment", via "une autre association, une autre organisation", sans pour autant donner de détails supplémentaires. D'après lui, "le Forif, n'est pas le remplacement du CFCM". L'autre co-président du CFCM Mohammed Moussaoui, contacté par l'Agence France-Presse, n'était pas joignable.