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DIRECT. Ramadan 2023 : les dates officielles annoncées ce mercredi

DIRECT. Ramadan 2023 : les dates officielles annoncées ce mercredi RAMADAN. C'est aujourd'hui que la date du début du ramadan 2023 est officialisée par la Grande Mosquée de Paris. Suivez en direct l'annonce des fédérations réunies en commission pour délibérer.

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Qu'est-ce qui n'est pas interdit pendant le mois du ramadan ? Entre l'aube et le coucher du soleil, il reste permis de se brosser les dents, par exemple, mais sans avaler l'eau : le jeûneur devra la recracher après avoir rincé sa bouche. On peut par contre bien évidemment avaler sa salive, précise Fateh Kimmouche, fondateur du site d'infos dédié aux consommateurs musulmans Al-kanz.org. Mais aucune autre substance ne doit être ingérée.

La réponse est non : si elles sont proscrites pendant toute la journée de jeûne, il est possible pour les pratiquants du ramadan d'avoir des relations sexuelles à partir du moment où ledit jeûne est rompu, soit après le coucher du soleil.

Autant le dire sans ambages : si la commission de la Grande Mosquée de Paris ne confirme pas la date avancée par toutes les fédérations pour le début du ramadan, il s'agirait d'une très grosse surprise. Ce n'est pas à exclure, mais ce serait très étonnant : le recteur avait publié un communiqué indiquant que la décision de ce mardi 21 mars prendrait en compte les calculs astronomiques et la Grande Mosquée de Paris a déjà déclaré que le jeudi 23 mars "serait" le premier jour du ramadan. Un revirement plutôt qu'une confirmation serait inédit : si d'autres pays comme l'Arabie saoudite confirme la date du 23 mars, alors il est quasiment certain que la Grande mosquée de Paris fera de même.

En jeûnant, les musulmans pratiquant le ramadan cherchent à se rapprocher de Dieu. Un rapprochement qui s'effectue, à leur sens, par le sacrifice du jeûne, le souvenir des épisodes de l'Islam et une spiritualité renforcée. Le mois de jeûne a aussi pour but de porter son attention sur les souffrances des plus démunis. Par le jeûne, l'Islam demande aux musulmans de prendre leurs distances avec les plaisirs matériels pour se concentrer davantage sur leurs pensées ainsi que leurs gestes. Le jeûne du ramadan est donc perçu par ceux qui le pratiquent comme une purification aussi bien physique que spirituelle (à travers les dons à des organisations caritatives ou les récitations du Coran par exemple). 

Le ramadan fait toujours l'objet de questionnements quand il s'agit de pratiquer du sport en même temps par exemple. La décision est un choix personnel, certains sportifs effectuent la période de jeûne pendant le ramadan, mais d'autres préfèrent le repousser à une période plus propice pour eux.

Egalement dit "sawm", le "Saoum" désigne le jeûne dans l'Islam, et plus précisément les privations volontaires du ramadan. Il s'agit pour les musulmans de s'abstenir de manger, boire, fumer ou encore avoir des relations sexuelles, de l'aube au coucher du soleil.

Le mois du ramadan fait partie des cinq piliers de l'islam, mais n'est pour autant pas un mois sacré pour les musulmans. La période est bénie pour les croyants, mais quatre autres mois sont, eux, dits "sacrés" : Muharram (1er), Rajab (7e), Dhul-Qidah (11e) et Dhul-Hijjah (12e). Ainsi, pendant ces mois, observer de bons comportements est encore plus important pour les pratiquants. Durant le mois de Muharram, les musulmans commémorent l'Hégire ; Rajab célèbre le voyage nocturne de Mahomet de La Mecque à Jérusalem ; durant Dhul-Qidah les combats sont interdits ; et lors de Dhul-Hijjah a lieu le pèlerinage à La Mecque.

Voici qui pourrait venir conforter le scénario d'un début du ramadan le 23 mars pour une large partie du monde. En Algérie, la nuit du doute est organisée demain, ce qui signifie qu'il y a assez de certitudes pour le ministère des Affaires religieuses que la Lune n'apparaisse pas dans le ciel. Et de l'autre côté de la Méditerranée ? Quelle surprise serait-ce d'apercevoir le croissant de Lune à Marseille et pas à Alger ce soir !

Le ftour (ou iftar) est le moment où l'on rompt le jeûne d'une journée de ramadan. Que l'on soit croyant ou non, c'est l'occasion de découvrir des plats typiques du mois de ramadan. La Harira ou la Chorba sont par exemple des soupes incontournables et très réconfortantes. La Harira vient du Maroc et se compose de viande de mouton et d'agneau, vermicelles, pois chiches, tomates et autres légumes. La Chorba se retrouve en Algérie, en Libye ou encore en Tunisie et mêle légumes de saison, vermicelles et viande de veau ou de poulet, voire poisson.
Quant aux Bricks et Briouates, c'est une version maghrébine des friands. Les bricks, plus grandes, sont un feuilleté rempli de diverses farces (viande hâchée et pommes de terre ; poulet ; thon et câpres ou encore fromage et oeuf), qu'on fait frire avant de les déguster chaudes. Plus petites et souvent en forme de rouleau ou de triangles, les Briouates se déclinent en version sucrée et salée. 
Côté pâtisserie, les Zlabia et Chebakkia ne sont pas les plus connues du grand public mais sont très appréciées des croyants de l'islam pour la rupture du jeûne. La Zlabia se compose de sucre, miel, farine et parfois cardamome, frite pour obtenir une texture craquante. La Chebbakia est une variante marocaine de la Zlabia, épaissie et agrémentée d'eau de fleur d'oranger, d'amande, de safran, d'anis vert, de cannelle ou encore de sésame. 
Un peu de pain avec tout ça ? Le Matlou (en Algérie) ou Batbout (au Maroc) est un pain de semoule traditionnel, spécialité berbère à l'origine mais aujourd'hui répandu dans le Maghreb en général. Rond, épais et moelleux, il peut orner un sandwich de grillades ou se garnir de pâte à tartiner. On peut aussi le savourer nature. Bon appétit ! 

La question peut paraître anecdotique, mais ne l'est pas tant que ça : dans certains pays, pendant toute une partie de l'année, le soleil arrête quasiment de se coucher. C'est le cas d'un pays nordique comme la Finlande, où le soleil se couche approximativement une heure par cycle de 24 heures à certains moments de l'année. Selon les textes, rapporte Cnews.fr, "celui qui réside dans un pays où le soleil ne se couche pas en été et ne se lève pas en hiver ou vit dans un pays où le jour dure six mois et la nuit autant, celui-là doit effectuer cinq prières toutes les vingt quatre heures. Ils doivent établir les temps des prières approximativement en se fondant sur la situation du pays le plus proche où il est possible de distinguer les temps des prières prescrites".

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Le quatrième pilier de l'islam est respecté par de nombreux musulmans pratiquants en France : selon l'Insee, 5 millions de croyants pratiquent le ramadan chaque année dans l'Hexagone. Dans le monde, c'est plus de 1,5 milliard de personnes qui sont concernées. Au cours du mois du ramadan, les musulmans pratiquants observent le jeûne entre l'aube et le coucher du soleil. Et comme l'année continue à avancer vers l'été, les journées se rallongent au fur et à mesure, rendant la privation de nourriture et de boisson de plus en plus éprouvante.

Le ramadan 2023 débute très bientôt en France, mais à quelle date précisément ? Une "nuit du doute" est prévue mardi 21 mars à la Grande Mosquée de Paris, et ce n'est qu'à son issue que la date officielle du premier jour du jeûne musulman sera confirmée. Reste que les organisations représentatives des musulmans en France ont déjà pris position sur les dates, en affirmant avec plus ou moins de certitude que le début du ramadan en France serait jeudi 23 mars :

  • Par communiqué, la Coordination composée des cinq Fédérations musulmanes (FFAIACA, Foi et Pratique, GMP, MF et RMF) a déjà annoncé aux musulmans de France que "le jeudi 23 mars 2023 serait le premier jour du mois de Ramadan", mais insiste sur la nécessité d'organiser une réunion de confirmation lors de la "nuit du doute".
  • En pleine réflexion interne sur son avenir, le CFCM (Conseil français du culte musulman) a quant à lui annoncé "sa" date sur la base des données astronomiques. Ces dernières s'appuient sur la date de visibilité de la nouvelle lune. Le CFCM a déclaré lui aussi que "jeudi 23 mars 2023 est le premier jour de Ramadan de l'année 1444H." Contrairement à plusieurs autres fédérations musulmanes dissidentes du CFCM (voir ci-dessous), le CFCM ne voit pas l'intérêt d'organiser une "nuit du doute".
  • Le CTMF (Conseil théologique musulman de France) fixe aussi cette date probable de début du ramadan au jeudi 23 mars 2023, sur la base des calculs astronomiques. Il annonce également la date de l'Aïd el-Fitr, qui marque le lendemain (et donc la fin) du mois de ramadan, au "vendredi 21 avril 2023".

Selon les projections astronomiques, le ramadan commence jeudi 23 mars au Maroc. Rappelons que c’est le ministère des Habous et des Affaires islamiques qui officialise la date de début du ramadan dans le pays, et l'annonce doit intervenir le 21 mars.

En Arabie Saoudite, c'est aussi le gouvernement qui annonce la date officielle du début ramadan. Elle sera annoncée le 21 mars 2023 après observation de la Lune par le ministère en charge des affaires religieuses.

En Tunisie, il faut attendre la communication du mufti de la République, qui officialise les dates de début puis celles de fin de ramadan, après observation de la Lune ce 21 mars. Les calculs astronomiques ont déjà mis en évidence la date du 23 mars 2023 comme premier jour du ramadan.

La méthode traditionnelle de la "Nuit du doute", basée sur l'observation lunaire, a lieu à la Grande mosquée de Paris. L'institution rappelle sur son site "qu'un décalage d'une journée est possible. Ce jour de décalage est dû à l'observation ou non du croissant de lune qui marque le début de chacun des douze mois qui composent le calendrier lunaire sur lequel s'appuie l'Islam".

On ne connaît ainsi la date de début du mois de ramadan qu'au 29e jour du mois précédent le mois de ramadan, en l'occurrence au 29e jour du mois de chaabane (huitième mois du calendrier religieux musulman). Si le croissant de lune (hilal) est aperçu par les musulmans dans le ciel, le mois de ramadan débute dès le lendemain, sinon il débute le surlendemain.

La fête de l'Aïd el-Fitr est l'une des plus importante pour les musulmans pratiquants. Le mois de Chawwal (dixième mois du calendrier musulman) débute précisément avec la fête de fin du jeûne de l'Aïd El Fitr. Chaque année, la rupture du jeûne est célébrée à cette occasion par les musulmans, entre amis, familles et proches de la famille et marquée par une prière importante le matin. Lors des Aïd de ces dernières années, il a été recommandé par la Mosquée de Paris que la Zakat, c'est à dire l'aumône de la rupture du jeûne, soit de 7 euros.

La omra constitue une forme de pèlerinage à la ville sainte de La Mecque (Arabie saoudite). A contrario du hajj, le grand pèlerinage, qui fait partie des cinq piliers de l'Islam, la omra n'est pas obligatoire. A noter également que si le hajj peut se faire uniquement lors du dernier mois de l'année musulmane, la omra est réalisable tout au long de l'année. Il est toutefois recommandé de la pratiquer pendant le mois de ramadan. 

Alors qu'il recevait jeudi 16 février les membres du Forum de l'islam de France (Forif), un nouvel espace de discussion, Emmanuel Macron a déclaré avoir "décidé de mettre au fin au Conseil français du culte musulman" (CFCM). Depuis 2003, cette instance était chargée du dialogue entre l'Etat et le culte musulman. "Les précédentes instances présentaient des limites que j'ai déjà eu l'occasion de nommer. Il y avait un dialogue qui a existé, il y a eu des vraies avancées. Je ne veux pas sous-estimer ce qui avait été fait, par exemple, avec le CFCM", a précisé le chef de l'Etat. "Mais l'Etat discutait bien souvent aussi avec d'autres Etats, dans le cadre d'une forme de rémanence, pas simplement diplomatique mais qui embarquait aussi toute une histoire dont il fallait progressivement sortir", a-t-il poursuivi, concluant : "C'est pourquoi nous avons décidé de mettre fin au CFCM. De manière très claire. Et à son activité".

Composé de fédérations rattachées aux différents pays d'origine (Algérie, Turquie, Maroc, etc), le CFCM a été ébranlé par de puissants différends internes. En décembre 2021, l'exécutif a fait le choix de lui préférer le Forif - instance rassemblant des acteurs de terrains désignés par les préfets - comme interlocuteur. C'est ce même Forif qui s'est réuni jeudi, après un an d'existence, afin de présenter ses premiers travaux. 

Plusieurs fédérations de mosquées avaient fait scission du CFCM en mars 2021. Début janvier 2023, le Conseil français du culte musulman avait, lui, décidé de continuer son existence. Il doit tenir dimanche 19 février une assemblée générale, avec à l'ordre du jour une potentielle modification de ses statuts : à la clé, une représentation renforcée des départements et un moindre poids des fédérations le constituant. 

Le co-président du CFCM par intérim, Ibrahim Alci, a réagi dans la presse aux propos du chef de l'Etat : "un CFCM ça ne se dissout pas comme ça". Le conseil d'administration "va se réunir" et "s'il veut dissoudre, ça se dissoudra", a-t-il ajouté, précisant qu'il s'agirait alors d'un processus "démocratique". Le CFCM pourrait-il changer de nom ? A cette question, le co-président du CFCM a répondu de façon vague : "On pourrait, avec le conseil d'administration, acter la fin, oui". Il a émis la possibilité d'une "renaissance du CFCM, différemment", via "une autre association, une autre organisation", sans pour autant donner de détails supplémentaires. D'après lui, "le Forif, n'est pas le remplacement du CFCM". L'autre co-président du CFCM Mohammed Moussaoui, contacté par l'Agence France-Presse, n'était pas joignable.