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Discours de Poutine : annexions officialisées, diatribe contre l'Occident... Des propos offensifs

Discours de Poutine : annexions officialisées, diatribe contre l'Occident... Des propos offensifs VLADIMIR POUTINE. Ce vendredi 30 septembre 2022, Vladimir Poutine a officiellement signé les décrets de rattachement de quatre régions d'Ukraine à la Russie, à l'issue d'un violent discours contre l'Occident. Ce qu'il faut en retenir.

45 minutes offensives, peut-être les plus agressives contre l'Occident et notamment les Etats-Unis. Ce vendredi 30 septembre 2022, Vladimir Poutine s'est exprimé depuis le palais présidentiel du Kremlin, à Moscou, pour officialiser l'annexion de quatre régions d'Ukraine (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson) après les résultats des référendums organisés du 23 au 27 septembre. Le "oui" grand vainqueur sans surprise, le dirigeant a donc signé des décrets pour rattacher officiellement ces territoires à l'Etat qu'il dirige, en dépit de la non-reconnaissance, par la communauté internationale, de la méthode employée. Un procédé similaire à celui utilisé en Crimée en 2014.

Vladimir Poutine défend l'annexion de quatre régions de l'Ukraine

Vantant un "choix sans équivoque", Vladimir Poutine a dit vouloir respecter "la volonté d'un million de personne" en vertu du droit à l'autodétermination défini par l'ONU. "Le peuple du Donbass (région de l'est de l'Ukraine formée par les régions de Donetsk et Lougansk) a dit son mot", a lancé le chef d'Etat, appelant à la reconnaissance de l'issue du vote : "j'aimerai que le pouvoir de Kiev et ses maitres en Occident entendent que ces personnes deviennent nos citoyens pour toujours." A ses yeux, "respecter le choix de ce peuple est le seul chemin vers la paix."

Une paix qui passerait donc par une fin des combats en Ukraine. Pour Vladimir Poutine, c'est à son pays voisin de faire le premier pas : "nous appelons le régime de Kiev à cesser immédiatement le feu, tous les combats et la guerre qui ont commencé en 2014 et à retourner à la table des négociations." Se disant "prêt" à discuter avec Volodymyr Zelensky, son homologue ukrainien, le chef du Kremlin a cependant prévenu qu'il ne transigerait en rien sur un point : celui des régions qu'il vient d'annexer : "nous sommes prêts (à négocier, ndlr). Nous l'avons dit à plusieurs reprises. Mais nous n'allons pas discuter du choix des personnes des régions de Lougansk, Donetsk, Kherson et Zaporijjia." Et a prévenu que "nous allons défendre notre terre par tous les moyens que nous savons et ferons tout pour garantir la sécurité de notre peuple", défendant une "grande mission libératoire" lors de laquelle il promet de "reconstruire les villes, villages, hôpitaux, écoles, infrastructures, systèmes de retraite, de santé, de l'éducation."

La violente offensive contre l'Occident de Vladimir Poutine

Si la question de l'annexion de quatre régions d'Ukraine était la plus attendue de son discours, elle n'a pas été la plus longue. Vladimir Poutine s'est en effet lancé pendant une demi-heure dans une diatribe contre l'Occident comme rarement entendu. Le président russe a multiplié les propos violents à l'encontre de l'Europe et des Etats-Unis, remontant l'histoire… jusqu'au Moyen-Âge, évoquant "les politiques coloniales, d'esclavage, d'asservissement des autres peuples, des autres cultures" de ces pays au fil des années, taclant virulemment son puissant adversaire américain qui a "laissé des mémoires atroces au Vietnam, en Corée du Nord, en Corée du Sud, au Japon" en rappelant l'usage à deux reprises de l'arme atomique. "C'est l'Occident qui est sauvage", a-t-il lancé à la tribune. A ses yeux, "l'Occident est prêt à tout pour préserver le système néocolonial qui lui permet de parasiter et, en réalité, de piller le monde entier."

S'en est suivi un discours un peu fourre-tout au cours duquel Vladimir Poutine a critiqué les importations du blé ukrainien par les Européens, la question de l'homoparentalité et du genre –"Est-ce que nous voulons que dans notre pays, au lieu d'avoir une maman et un papa, il y ait un parent 1 et un parent 2 ? On n'est pas fous. Est-ce que nous voulons que dans nos écoles, on dise aux enfants qu'à part les hommes et les femmes, il y a un autre genre et qu'on leur propose des opérations de changement de sexe ? Pour nous, c'est inacceptable."-, ou encore des gazoducs Nord Stream 1 et 2, dont il impute le sabotage à l'Occident. Un discours "volumineux", comme annoncé au préalable par son porte-parole, conclu par la citation d'un philosophe russe, Ivan Iline : "Si j'estime que ma patrie, c'est la Russie, ça veut dire que j'aime en russe, que je pense en russe, que je chante en russe, que je parle russe, que je crois en la force spirituelle du peuple russe et son esprit national, c'est mon esprit ; son destin, c'est mon destin ; ses souffrances, c'est ma douleur et sa prospérité, c'est ma joie."