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« Django », « Tulsa King », « The Followers » : les trois séries de la semaine

Chaque mardi, « La Matinale » propose une sélection de séries à découvrir sur petit écran.

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LA LISTE DE LA MATINALE

Semaine en demi-teinte sur le front des séries avec un western moderne aux accents d’Italie (Django), le retour aux affaires d’un gangster fatigué (Tulsa King) et une comédie noire imparfaite mais originale venue du Brésil (The Followers).

« Django » : le western spaghetti se met à jour

Django est de retour. Il est belge – c’est Matthias Schoenaerts – comme Django Reinhardt, il est d’ascendance italienne, la série est le produit de l’industrie cinématographique ultramontaine, comme le Django apparu en 1966, sous les traits de Franco Nero, dans une des œuvres canoniques du western spaghetti. Mais la violence hédoniste qui faisait le charme douteux de cette spécialité n’est plus de mise aujourd’hui et la recette fait maintenant appel à toutes les cuisines du monde. Au vu des sept premiers épisodes de cette saison (qui en compte dix), s’il est toujours nécessaire de défourailler à tout bout de champ, il faut de bonnes raisons pour le faire, et le scénario en fournit à foison.

Ce qui meut Django, le personnage et la série, tiendrait à peine dans un atlas historique des Etats-Unis au lendemain de la guerre de Sécession. Ancien combattant de la Confédération (mais pas raciste pour autant), Django a retrouvé sa ferme, mais pas sa famille, massacrée, sans doute par des Comanches, à l’exception de sa fille infirme. Parti à la recherche de l’enfant, il la retrouve devenue femme (c’est Lisa Vicari, découverte dans Dark), prête à épouser John Ellis (Nicholas Pinnock), esclave affranchi qui a fondé une communauté utopique baptisée New Babylon. Ce toponyme résolument païen et la couleur des habitants suscitent l’hostilité meurtrière d’Elizabeth Thurmann (Noomi Rapace, à l’étrange accent sudiste), latifundiaire locale. Si l’on ajoute à ces considérations historiques l’histoire familiale de clans qui feraient passer les Atrides pour la famille Tant-Mieux, on comprendra que chaque épisode de Django génère assez de rebondissements pour nourrir tout un roman-feuilleton. Reste à déterminer la nécessité de l’entreprise, que l’on découvrira peut-être dans les ultimes épisodes. Thomas Sotinel

Django, série créée par Leonardo Fasoli et Maddalena Ravagli, direction artistique Francesca Comencini, avec Matthias Schoenaerts, Nicholas Pinnock, Lisa Vicari, Noomi Rapace (France, Italie, 2023, 10 x 53 minutes). Sur Canal+, deux épisodes le lundi à 21 heures à partir du 13 février, à la demande sur myCanal.

« Tulsa King » : Stallone dans un come-back sans envergure

Avec quatre séries en cours, Taylor Sheridan est à Paramount ce que Ryan Murphy est à Netflix. Prolifique et souvent inspiré, l’acteur devenu scénariste et showrunner n’en finit plus de creuser la veine qui a fait son succès depuis Sicario et surtout la saga Yellowstone, incarnée par Kevin Costner, à savoir une exploration très masculine de la violence made in USA. Pour Tulsa King, nouvelle série disponible en France sur Paramount+, Taylor Sheridan et son codéveloppeur Terrence Winter se sont offert les services d’une autre star hollywoodienne vieillissante, Sylvester Stallone. Et il est difficile de regarder Tulsa King autrement que comme un véhicule consacré au come-back de l’acteur-réalisateur dont la carrière ne s’est jamais totalement hissée à la hauteur des ambitions qu’il nourrissait. D’ailleurs, le bonhomme, épaules larges et pattes d’oie botoxées, a bien du mal à se glisser dans les habits du format sériel et à construire ce personnage de mafieux new-yorkais parachuté à Tulsa, Oklahoma, après vingt-cinq ans de prison. Le décalage entre les manières vieillottes du gangster et un monde qui n’a plus rien à voir avec celui d’avant son incarcération donne à la série quelques moments sympathiques. Le mentorat qu’il exerce sur son jeune chauffeur noir donne également matière à des échanges transgénérationnels intéressants. Pour le reste, la série ne propose guère plus que le contenu de sa bande-annonce, soit une querelle de gangsters à l’ancienne sur fond de business de la drogue, de romance Carte vermeil et de rédemption. Audrey Fournier

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