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Captagon en Syrie, filières vers l’Arabie saoudite, connivences du pouvoir turc, impuissance iranienne… Jean-Pierre Filiu raconte un siècle de stupéfiants.
Par François-Guillaume LorrainTemps de lecture : 6 min
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Drogue et Moyen-Orient font bon ménage. Ou plutôt la première mine le second. Si les stupéfiants ont épousé la courbe de la globalisation, en ont même profité outrageusement, et s'il demeure des particularités locales – la production de la cocaïne en Amérique du Sud –, cette partie du monde, à la faveur de l'essor de Daech, État narco-islamique, ou des attentats commis sous l'emprise du captagon, a renoué avec une tradition qu'on lui a attribuée de manière un peu hâtive et stéréotypée (Mille et Une Nuits, secte des Haschichin). Dans un ouvrage truffé d'exemples, Jean-Pierre Filiu, professeur en histoire du Moyen-Orient à Sciences Po, revient très précisément sur cette tradition de consommation moyen-orientale avant de brosser pour chaque grand pays, Syrie, Arabie saoudite, Turquie, Iran...