Et si l'énergie thermique des routes générée par la chaleur du soleil pouvait être récupérée et stockée de manière optimale et réutilisée pour chauffer le bâtiment en hiver ?
C'est la voie qu'a choisi d'explorer le Cerema lyonnais (centre de recherche et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement). LOCIE (Institut de Conception et d'Optimisation du Génie de l'Environnement, Unité Universitaire Savoie Mont-Blanc), Institut Pascal (Université de Clermont-Ferrand / CNRS), et les sociétés Eiffage et Elydan.
L'idée de récolter cette énergie n'est pas nouvelle. Déjà dans les années 1940, des chercheurs s'intéressaient à ce sujet pour déneiger les camions. Depuis, des expérimentations ont été menées en Suisse et au Japon. Eurovia a récemment lancé la " Power Road ". Cependant, le groupe formé autour du projet Dromotherm piloté par le Cerema veut aller plus loin. En optimisant au maximum la collecte et le stockage de cette énergie.
Démonstrateur installé à Savoie Technolac Business Park
Le premier démonstrateur de plusieurs mètres carrés a été installé par le Consortium Dromotherm à Egletons en Corrèze en 2015. rizière. .. Nous avons examiné la pertinence technique et scientifique qui sous-tend le projet.
La deuxième étape est réalisée sur le Parc d'Activités Savoie Technolac avec un revêtement spécifique d'environ 50m², accompagné d'un chalet de 20m2 qui simule la consommation énergétique d'un logement de 120m².
L'instrumentation et les outils de mesure seront installés d'ici quelques semaines avant le début de l'expérience cet été. Les possibilités sont énormes et l'accumulation d'énergie solaire thermique est certainement énorme. Selon le Cerema, moins de 5 % de la surface des routes françaises reçoit une énergie solaire équivalente aux besoins totaux en chaleur du territoire.
Technologie de différenciation
"En plein été, la température de la route peut monter jusqu'à 60 degrés. Cette température permet de chauffer jusqu'à présent , la technologie utilisée est passée par des canalisations installées sous le revêtement de la chaussée », explique, responsable du groupe de recherche sur les systèmes de transport intelligents au Cerema. Un certain Frédéric Bernardin explique.
"De notre côté, nous travaillons sur un fluide qui circule directement à travers la couche poreuse d'asphalte poreux, qui est une route beaucoup plus large. Augmentation due à la création d'une surface d'échange avec le captage d'énergie. De plus, l'intervention de maintenance est facilitée par rapport aux systèmes à base de tubes insérés dans la chaussée."
La pertinence de ce captage a déjà été démontrée vérifié par le premier démonstrateur à Egletons. Actuellement, l'objectif de Savoie Technolac est d'évaluer les performances du stockage.
" Expérimentation de stockage à 5 ou 6 mètres de profondeur (parfois 500 mètres). Pour les sondes géothermiques) Eau circulant dans des canalisations Constituée de sable contenant. Nous envisageons d'évaluer jusqu'à quel moment de l'hiver. Économisez l'énergie stockée cet été et cet automne ".
L'énergie thermique pénètre dans une masse remplie de sable et de gravier, est saturée d'eau et est reliée à une pompe à chaleur via un échangeur géothermique.
L'étape suivante consiste en une évaluation économique du modèle et une définition du dimensionnement du revêtement nécessaire au chauffage du logement. Frédéric Bernardin pointe un autre bénéfice de cette valorisation énergétique . Il s'agit de réduire la température de surface de ces routes goudronnées d'environ 5 degrés et de lutter contre l'îlot de chaleur urbain. " Évidemment, il ne s'agit pas de construire des routes pour se rafraîchir, mais s'il le faut, ces routes particulières représentent une alternative intéressante »
Déjà près d'un million d'euros a ont été investis dans ce programme, sélectionné dans le cadre du recrutement de projets de recherche ambitieux dans la région.
