France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Ecole de la deuxième chance : les jeunes décrocheurs ont retrouvé leur chemin

Cet établissement singulier, comme il en existe déjà plus d’une centaine en France, permet à un public désocialisé entre 16 et 35 ans, décrocheur...

Cet établissement singulier, comme il en existe déjà plus d’une centaine en France, permet à un public désocialisé entre 16 et 35 ans, décrocheur scolaire et sans qualification, de se remettre sur la voie de la formation et de l’emploi.

La preuve avec deux diplômés qui ont accepté de nous raconter leur parcours.

Benoit Kuhn a désormais un projet défini

Il était « timide », un peu perdu dans son orientation, après « trois ans sans trouver d’emploi », puis blessé psychologiquement quand sa mère l’a mis à la rue en 2021. Oublié ce CAP dans l’entreposage qui ne l’a mené nulle part, fini les doutes, Benoit Kuhn, 24 ans, sait où il veut aller.

« Au cours d’un stage avec l’E2C, je suis retombé dans l’informatique, ma passion d’enfance ». Son passage au centre lui a surtout permis de prendre confiance. « Les cours de théâtre m’ont permis de m’ouvrir », savoure, diplôme en main, celui qui était arrivé en mai 2021 à l’E2C. Benoit Kuhn ne fait pas que rêver, il a désormais un projet défini et précis.

Prochaines étapes : une formation de quatre mois de technicien informatique à la Fabrique du numérique, puis la poursuite de ses études au CCI.

Mustapha Lo a trouvé “stabilité” et “responsabilités”

« Ma meilleure année ». Au moment de recevoir son diplôme, Mustapha Lo, est catégorique. Ses quelques mois à l’E2C ont été plus enrichissants que ses deux années de CAP couture. « Un parcours qu’on m’avait un peu imposé à la fin du collège », se désole celui qui n’avait pas obtenu son brevet. Ici, à l’E2C, il a trouvé de la « stabilité », qui lui manquait terriblement, et « des responsabilités », qu’il cherchait. À 17 ans, Mustapha Lo, est lui aussi retombé dans son « rêve de gosse » : le dessin. « Au départ je pensais que c’était facile de devenir dessinateur, puis je me suis rendu compte que pas vraiment », sourit le garçon. Alors, il s’est renseigné et imagine déjà sa route. « Je vais profiter de mon année à la mission locale pour passer mon permis, puis après je ferai un bac pro multimédia à la CCI et je tenterai ensuite d’intégrer l’école Brassart. » On est assez loin du CAP couture.