Repro France Info
Par Lénaëlle SIMON, publié le 2 avril 2023 à 10h20, modifié à11h52.
Vérification faite, l’exemple d’Angoulême n’était pas qu’un élément de langage.
Pas mal de Charentais ont sursauté, jeudi matin dernier, devant leur poste de radio (ou dans leur voiture) en entendant Stanislas Guérini, le ministre de la Transformation de la fonction publique, dire sur France Info, en marge de la présentation du plan Eau d’Emmanuel Macron : « Si on économise 10 % (de la consommation de l’État, NDLR), c’est comme si on effaçait la consommation en eau d’une ville comme Angoulême. » Il parlait de la nécessité de mettre « les administrations en action » pour qu’elles prennent leur part dans la baisse de la consommation d’eau.
Choisir « Angoulême » comme mètre étalon, était-ce un élément de langage comme on pouvait l’envisager ou un vrai exemple ? CL a fait le calcul. Juste après cette phrase, Stanislas Guérini explique que la consommation en eau de l’État, c’est 22 millions de mètres cubes par an. Donc 10 %, pas besoin d’être un crack en maths, ça représente 2,2 millions de mètres cubes.
On a donc demandé au directeur de la Semea, François Gilbert, quelle était la consommation de la ville d’Angoulême, pas en tant que collectivité, mais l’ensemble des habitants. Réponse : 2,4 millions de mètres cubes par an (7 millions pour les 38 communes de l’Agglo). À 200 000 mètres cubes près, le ministre était dans le mille. Reste à passer de la parole aux actes.
