France
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Par Laurent Mouloud

Les JO de Paris 2024 célèbrent définitivement la valeur du respect et de la rencontre entre les gens et eux-mêmes. Transcendance. En attendant l'exploitation des athlètes sous la lueur des flammes et le refrain des bons sentiments, un autre sport va fleurir entre les grues et les dalles de béton préparant l'événement : la fraude sociale et humaine massive.C'est un sport d'exploitation. Comme le détaille une étude de l'Humanité, le site des JO n'est pas aussi exemplaire que Solideo, la maîtrise d'ouvrage des infrastructures olympiques. Sous-traitants en cascade, cadres « de paille », travailleurs sans papiers… le pire résumé du secteur de la construction se répand jusqu'aux portes de la capitale. L'image est misérable et le symbole est misérable. Et surtout, le sort est réservé à cette main-d'œuvre fidèle, ce qui est vraiment scandaleux.

La justice s'est saisie de l'affaire début juin. Il faut faire la lumière sur les carcans de cette micro-société qui rappelle les fonctions de la mafia. Les majors de la construction examinent les marges bénéficiaires et les laissent faire le travail sans se soucier davantage des violations de la loi qui en résultent. Ne peut être vu, ne peut être attrapé. C'est la logique du moins-disant social. Et si le vent de l'encadrement du travail souffle de plein fouet, ces magnats du BTP plaidentla « paresse »,, ou comme« victimes »de ces sous-traitants. stratégie. Nous sommes convaincus que la justice peut établir l'échelle des responsabilités. Hors de toute responsabilité.

Au bout de la chaîne, au bout, il y a une terre administrativement inhabitée en France qui abrite des centaines de milliers de sans-papiers. La situation est prête à alimenter le marché noir et ces entreprises mafieuses et ajouter tous les abus à ces populations fragilisées. Les normaliser et leur donner le statut de travailleur et les droits sociaux associés couperont l'herbe sous le pied de l'exploiteur. Jusqu'à présent, les politiques migratoires gouvernementales et provinciales qui voient des criminels plutôt que des victimes derrière chaque sans-papiers vont dans la mauvaise direction. Mais si l'on veut que les JO soient aussi socialement exemplaires que le sport, il y a urgence à sortir de ce mensonge.

La normalisation des sans-papiers épuise les réseaux qui les utilisent.