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EELV : Marine Tondelier prend l’avantage dans la course à la direction du parti

L’élue d’Hénin-Beaumont est arrivée largement en tête du vote des adhérents, samedi. Des tractations devraient s’engager avec ses concurrentes avant la désignation de la nouvelle secrétaire nationale par le congrès fédéral, le 10 décembre.

Parmi les six prétendantes à la direction d’Europe écologie-Les Verts (EELV), Marine Tondelier a pris une belle longueur d’avance, samedi 26 novembre, en obtenant 46,97 % des suffrages lors d’un vote des adhérents, selon des résultats partiels fondés sur 90 % des régions et communiqués par la direction. Le scrutin, décentralisé, s’est terminé à 17 heures. Quelque 11 000 adhérents pouvaient y prendre part. Ils devaient aussi élire les quatre cents délégués qui désigneront formellement la nouvelle secrétaire nationale lors d’un congrès fédéral prévu le 10 décembre à Rungis (Val-de-Marne).

Après les 4,6 % du candidat écologiste à la présidentielle, l’eurodéputé Yannick Jadot, l’enjeu pour la prochaine présidence est de redonner espoir aux troupes. Il lui faudra aussi réconcilier le parti, marqué par les luttes internes, notamment entre M. Jadot et la députée écoféministe Sandrine Rousseau. EELV est aussi fragilisé par les accusations de violences psychologiques portées contre le secrétaire national sortant, Julien Bayou, par une ancienne compagne, accusations qu’il conteste et qui ont été largement médiatisées par Mme Rousseau.

« Volonté de construire »

Marine Tondelier, élue à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), est partie en campagne il y a plus d’un an. Membre de la direction sortante, elle est soutenue par Julien Bayou. Sa motion n’ayant pas obtenu 50 % des voix samedi, des négociations vont probablement s’engager pour des fusions.

Parmi les challengers de Mme Tondelier, Sophie Bussière (18,07 % des suffrages), conseillère régionale Nouvelle-Aquitaine, est soutenue par Yannick Jadot, et Mélissa Camara (13,54 %), élue lilloise, par Sandrine Rousseau et une partie de l’aile gauche d’EELV. L’ex-candidate aux régionales en Bretagne, Claire Desmares-Poirrier (9,6 %), défend les territoires, le fédéralisme et la décroissance. La responsable des élections, Hélène Hardy (6,59 %), appelle à tourner davantage le parti vers les quartiers populaires, et Géraldine Boyer (4,34 %), membre du bureau exécutif, revendique un héritage libertaire.

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Au-delà des différentes sensibilités, il y a chez les candidates « une volonté de construire (…). Ce qu’on a fait à l’échelle des villes, il est temps de le faire au niveau national », a souligné sur France Inter Eric Piolle, le maire écologiste de Grenoble, et soutien de Marine Tondelier.

Les candidates ont toutes en commun de vouloir « massifier » le parti, surtout en direction des territoires ruraux et des quartiers populaires. Elles souhaitent aussi pour la plupart le « refonder » en modifiant ses règles internes, souvent considérées comme complexes et peu propices à la conquête du pouvoir.

La question des européennes

Mais elles divergent sur le positionnement vis-à-vis de l’alliance de gauche de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), et sur leur rapport à la radicalité. Marine Tondelier comme Sophie Bussière prennent leurs distances avec la Nupes, estimant nécessaire de travailler d’abord à « un nouveau grand parti de l’écologie », et revendiquent une liste autonome aux européennes. Mais Sophie Bussière tente de se démarquer en critiquant la direction sortante – et donc Marine Tondelier – qui « n’a pas tenu ses promesses de transformations du parti », selon elle.

A l’inverse, Mélissa Camara défend la Nupes, dans laquelle EELV doit, dit-elle, être « une force motrice ». Aux européennes de 2024, elle prône de ne pas fermer la porte à une liste commune. Mme Camara, qui porte les combats de « l’écoféminisme, l’antiracisme, l’anticapitalisme et l’intersectionnalité », défend « une forme de radicalité, de rupture » et souhaite que le parti retrouve toute sa place dans les mouvements de désobéissance civile.

Tout en soutenant aussi une forme de radicalité, Marine Tondelier dénonce, elle, « le buzz » et « la twitterisation » de la vie politique, dans un tacle à peine voilé à Sandrine Rousseau.

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Le Monde avec AFP

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