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Élections en Bosnie-Herzégovine : fin d’une dynastie et confusion en République serbe

Balkans.

Les élections générales organisées le 2 octobre en Bosnie-Herzégovine ont notamment débouché sur la défaite de Bakir Izetbegovic, le chef de la communauté bosniaque, dont la famille domine la vie politique du pays depuis des décennies.

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“Défaite cuisante d’Izetbegovic”, titre à sa une le quotidien en langue bosniaque Avaz. Fils du premier président de la Bosnie indépendante, Bakir Izetbegovic briguait le fauteuil musulman de la présidence tripartite, face à un candidat soutenu par onze partis d’opposition. “Fin de la dynastie Izetbegovic qui a régné de père en fils pendant trente ans”, précise le quotidien de Sarajevo.

Pas de surprise en revanche pour Zeljka Cvijanovic, proche de Milorad Dodic, l’homme fort de la République serbe de Bosnie, entité composant avec la Fédération croato-bosniaque ce pays découpé en zones ethniques (voir encadré). L’enjeu a été plus difficile pour Zeljko Komsic, candidat des Croates en Fédération croato-bosniaque, dont la légitimité est contestée par une large partie de la communauté croate, et aussi par Zagreb dans la Croatie voisine. Il a obtenu son quatrième mandat une nouvelle fois grâce aux voix des Bosniaques (musulmans), autorisés par les règles électorales à voter pour le membre musulman ou croate de la présidence tripartite. C’est la principale raison pour laquelle la communauté croate réclame la modification de la loi électorale.

La confusion a régné toute la nuit en République serbe dans la course pour la présidence de cette entité, les deux candidats rivaux, Milorad Dodik et la jeune économiste Jelena Trivic, ayant revendiqué tous deux la victoire. Après 82 % de votes dépouillés, Dodik est donné en tête. Trivic conteste le résultat, relaie Nezavisne Novine, principal quotidien de Banja Luka, la capitale de l’entité serbe.

Coup de force du haut représentant

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Courrier international

C’est Christian Schmidt, haut représentant de la communauté internationale en Bosnie-Herzégovine, doté de pouvoirs discrétionnaires, qui a réservé la vraie surprise de la nuit. Une heure après la fermeture des urnes, il a imposé la réforme de la loi électorale, bloquée depuis neuf mois par les partis bosniaques et croates. Il s’agit d’une “petite réforme”, a-t-il précisé, “visant à améliorer le fonctionnement de la Fédération croato-bosniaque et à assurer la mise en œuvre rapide des résultats des élections”, rapporte Avaz.

Outre les représentants à la présidence tripartite, les citoyens de Bosnie-Herzégovine ont été appelés à élire les députés du Parlement de la Fédération croato-bosniaque et de la République serbe, ainsi que les représentants de dix cantons. 2 758 candidats étaient en lice, explique Avaz. Les résultats définitifs des élections “les plus compliquées du monde”, en raison de l’éclatement ethnique du pays après la guerre de 1992-1995, ne seront connus que dans un mois.

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