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Elections professionnelles dans la police : le puissant syndicat Alliance largement en tête en s’alliant avec Unsa-Police

Tout sauf une surprise. Les syndicats Alliance et Unsa-Police, alliés à onze autres organisations en un «bloc syndical», sont arrivés en tête des élections professionnelles dans la police, marquées par une participation de 77 %, a annoncé jeudi le ministère de l’Intérieur. Ce «bloc syndical» a recueilli 49,45 % des voix et est «désormais majoritaire au sein du Comité social d’administration du ministère», qui définit la représentativité officielle.

«FSMI FO a remporté «35,13 % des voix contre 8,09 % pour la CFDT Interco», a ajouté le ministère, qui a souligné que le taux de participation était «le plus élevé au niveau ministériel». En 2018, la participation aux élections professionnelles dans la police avait atteint un record à 81,86 %.

Pour ces élections organisées du 1er au 8 décembre comme dans l’ensemble de la fonction publique, les syndicats membres de la CFE-CGC, emmenés par Alliance, et de la Fasmi, emmenés par l’Unsa-Police, étaient opposés à la fédération FO conduite par le syndicat Unité-SGP, arrivé en tête en 2018. En 2018, FSMI FO était majoritaire avec 34,4 % des voix, Alliance avait recueilli 31,84 % des voix et Unsa 15,63 % des voix.

Syndicats tout puissants

Les résultats de ce scrutin sont toujours étudiés avec attention par le ministère. Le taux de syndicalisation dans la police avoisine les 90 %, le plus fort de la fonction publique. Un chiffre impressionnant qui s’explique en partie par la puissance des syndicats. Ces derniers sont capables de mettre la pression sur le ministère de l’Intérieur en cas de mécontentement. Les syndicats gèrent aussi en partie les promotions et les mutations dans la police.

Un des premiers sujets mis sur la table après ce scrutin devrait être celui de la réforme des retraites préparée par l’exécutif, qui privilégie un report de l’âge de départ à 65 ans. Mardi, Gérald Darmanin a prévenu que les policiers et les gendarmes seraient «concernés» par la réforme et qu’ils devraient «travailler comme tous les Français un peu plus».

En 2019, lors de la précédente tentative de réformer les retraites, les policiers s’étaient fortement mobilisés pour défendre leur droit à partir à la retraite à 52 ans dans certains cas. Après plusieurs jours d’actions (commissariats symboliquement fermés, grève du zèle…), les puissants syndicats policiers avaient obtenu du gouvernement le maintien de leur régime spécifique.