France
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Electricité : face au risque de black-out, la méthode couacs du gouvernement

On en appelle donc au docteur Emile Coué de La Châtaigneraie et à sa fameuse méthode. Interrogé sur les éventuelles coupures d’électricité cet hiver, Emmanuel Macron a déclamé sur TF1 : «Pas de panique, ça ne sert à rien et ce n’est pas vrai.» C’est vrai que ça ne sert à rien, la panique, contrairement à une planification gouvernementale des besoins d’énergie d’un pays, dûment préparée et budgétée des années à l’avance. Comme celle-ci n’a pas été réalisée, malgré de nombreuses alertes lancées entre autres par le président de l’Autorité de sûreté nucléaire Bernard Doroszczuk, nous voilà devant le risque tangible d’un effondrement complet du réseau électrique. Notre enquête en démontre les raisons : un déséquilibre colossal de notre production nucléaire, le retard de la France sur les énergies renouvelables et l’incompétence de la classe politique face aux enjeux scientifiques. En 2003, déjà, Libération appelait à réduire le recours au chauffage électrique dont continuent d’être équipés ­les logements ­sociaux et à investir davantage dans la maintenance du nucléaire tout en recherchant des énergies renouvelables, mais c’est tout le contraire qui s’est produit. Dans une audition saisissante devant la commission d’enquête parlementaire sur la perte de souveraineté et d’indépendance énergétique de la France, l’ancien haut-commissaire à l’Energie atomique Yves Bréchet n’y allait pas de main morte : «C’est dans les structures des cabinets et de la haute administration, qui sont censés analyser les dossiers pour instruire la décision politique, qu’il faut chercher les rouages de la machine infernale qui détruit mécaniquement notre souveraineté énergétique et industrielle.» Heureusement, la méthode Coué, elle, est toujours programmée.