France
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Émissions de CO2 de la France : ce qui gazéifie et ce qui coince

Le rapport annuel du Haut Conseil Climat (HCC) est tombé : la France souffre lentement du réchauffement climatique. Le résultat en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre est loin des ambitions de l'Union européenne, puisqu'elle atteint à peine le niveau des objectifs qu'elle s'est fixés. Dans son dernier plan climat, baptisé "Fit for 55" (ajusté à 55), la France vise à réduire ses émissions de 55   % d'ici 2030.

La France ne prévoit que des réductions dans le cadre de celle-ci. Augmentez-les de 40   %. De plus, son bilan est uniquement dû à la pandémie moyenne. Après cette période de déclin contenu, tout a recommencé. "Les émissions de gaz à effet de serre ont encore augmenté d'environ 6,4  % entre 2020 et 2021", souligne le rapport. Cependant, des progrès sont réalisés dans les grands secteurs économiques. Ce qui se gazéifie et ce qui se coince. Faire l'inventaire.

Transport.  30   % d'émissions domestiques : en hausse et en baisse

Les émissions du secteur des transports ont augmenté de 11,5   % en 2021 par rapport à 2020, elles restent à près de 7   % . Il est en dessous du niveau de 2019. Cela est dû à une combinaison de facteurs tels que les crises sanitaires, les changements de comportement et les incitations. Sur la route, les voitures marquent plus le temps que les camions. Les émissions des véhicules lourds (33,5 millions de tonnes équivalent CO2) n'ont pas changé depuis 2019, mais celles des véhicules légers (66,4 Mt éq. CO2) ont diminué de 8,6  % . Le HCC soutient que le secteur doit accélérer son rythme. En ce sens, il salue les stratégies de redéveloppement du fret ferroviaire et portuaire et les plans nationaux pour le vélo. En attendant, il déplore que la stratégie de décarbonisation de l'aviation n'ait pas été engagée et n'ait pas intégré la gestion de la demande.

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Agriculture.  19 Émissions nationales % : diminution

Les émissions agricoles affichent une diminution de 1,9   % en 2020 (2021) Le résultat n'est pas encore connu). Cette diminution s'explique principalement par la régression du cheptel et la diminution de l'azote minéral apporté (essentiellement sous forme d'engrais chimiques). Parallèlement, les émissions des machines, moteurs et chaudières ont augmenté de 5   % en 2020, contrairement à la tendance à la baisse de 2009 à 2019. Après tout, ce secteur n'a pas encore atteint le niveau qu'il vise dans son plan "fit to 55". Cela signifie que le monde agricole réduira ses émissions de 3,3 Mteq. CO2 annuel à l'horizon 2030 : la stratégie de la France ne vise qu'à réduire en moyenne 1 Mteq. CO2 annuel sur la période 2022-2030.

Industrie.  19 % des émissions nationales : en augmentation

Chimie, Ciment, Mines-Médecine et Papier représentent près de 75   % des émissions de ce secteur Les émissions augmentent rapidement. 2021 : +  7,2  %, une baisse par rapport à 2020. Là encore, cette vibration s'explique par une baisse d'activité après la crise sanitaire. Et ce n'était pas assez. Les réductions d'émissions annuelles doivent dépasser 2,2 Mteq pour répondre aux ambitions fixées par Fit for 55. Rappel CO2, HCC. Cependant, sur la période 2018-2021, il a diminué de 1,8 Mteq. CO2 annuel. La feuille de route établie par le gouvernement ne tient pas compte de l'évolution de la demande ni de l'évolution des emplois et travaille sur le HCC. Les fonds déployés dans le cadre de France Relax sont insuffisants. Pour ne rien arranger, les dépenses identifiées comme respectueuses du climat par le "budget vert" de l'Etat n'ont pas été réduites.

Bâtiment.  18  % des émissions nationales : reprise

Après une baisse en 2021, les émissions du secteur du bâtiment ont augmenté de 5,5  % en 2021. Consommation de bureaux et autres établissements d'enseignement supérieur Profité de la crise du Covid et de la douceur de l'hiver 2020. Pour aggraver les choses, en 2021, il a recommencé à augmenter. Le nombre de rénovations énergétiques dans les bâtiments peut augmenter, mais cela se fait à un niveau de performance énergétique moindre et déplore le HCC :« Manque de pérennité des financements publics après 2022 » En raison du déploiement ambitieux du programme de rénovation,n'est pas garanti. Ces lacunes impactent l'évolution de la consommation finale de fioul, de gaz naturel et d'électricité dans le secteur du logement. Elle est en augmentation sur la période 2019-2021.