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Comme ses prédécesseurs, dès le pouvoir conquis, Emmanuel Macron a oublié ses promesses de modération pour déverser des dizaines de milliards d’euros sur tous les tourments du pays. Witt Jacques/Witt Jacques/Pool/ABACA

DÉCRYPTAGE - De crise en crise, les finances publiques se sont dégradées comme jamais sous sa présidence.

Bercy respire: le plafond hautement symbolique des 3000 milliards de dette publique n’a pas été franchi. Fin 2022, elle atteignait 2950 milliards d’euros, soit 111,6 % du produit intérieur brut (PIB) français, tandis que le déficit, de 4,7%, apparaît lui aussi un peu plus faible qu’anticipé. Le temps paraît loin, où le seuil des 100 % cristallisait toutes les craintes des hauts fonctionnaires. C’était au printemps 2017, lorsqu’Emmanuel Macron s’installait à l’Élysée.

Comme ses prédécesseurs, dès le pouvoir conquis, le jeune président a oublié ses promesses de modération pour déverser des dizaines de milliards d’euros sur tous les tourments du pays. L’histoire lui reprochera sans doute davantage: sous son quinquennat, les crises sociales à répétition ont souligné l’inanité de cette politique du chéquier, et la bascule de l’environnement financier, sa toxicité. L’envol des taux d’intérêt, dans la foulée de l’inflation, place désormais la France face à un mur budgétaire. Cette pression explique…

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