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Emmanuel Macron reçoit Benjamin Netanyahu, l'Iran et les violences israélo-palestiniennes au menu

Le président français Emmanuel Macron a reçu jeudi soir à l'Élysée le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. L'Iran et le conflit israélo-palestinien étaient au centre des discussions.

Les tensions croissantes autour de l'Iran et les violences israélo-palestiniennes sont au cœur d'une rencontre entre le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui est arrivé jeudi 2 février au soir à Paris.

Le président français a accueilli le Premier ministre au palais de l'Élysée où un dîner a été organisé, ont constaté des journalistes de l'AFP. Emmanuel Macron a dénoncé "la fuite en avant" de l'Iran dans son programme nucléaire, et averti Téhéran qu'une poursuite sur cette trajectoire ne resterait pas sans "conséquences". "Le Président de la République a répété la fermeté nécessaire face à la fuite en avant de l'Iran, qui si elle se poursuivait emporterait inévitablement des conséquences, et au défaut de transparence de ce pays envers l'Agence internationale de l'énergie atomique", a indiqué la présidence française dans un communiqué.

L'Iran a commencé à enrichir de l'uranium jusqu'à 60 %, dépassant largement le seuil de 3,67 % fixé par l'accord de 2015 sur son programme nucléaire et se rapprochant des 90 % nécessaires pour produire une bombe atomique. Téhéran menace en outre de prendre des mesures "réciproques" si l'Union européenne décide de placer sur sa liste noire les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, comme le souhaite le Parlement européen.

Téhéran menace aussi de se retirer du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et d'expulser les inspecteurs de l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) de ses sites nucléaires.

Emmanuel Macron et Benjamin Netanyahu ont également "exprimé leur forte préoccupation face aux activités déstabilisatrices de l'Iran dans l'ensemble de la région", a ajouté l'Élysée. Le Pentagone a annoncé mercredi une importante saisie d'armes iraniennes destinées au Yémen, effectuée en janvier par des "alliés occidentaux" non identifiés qui seraient des soldats des forces spéciales françaises, selon le Wall Street Journal. "Le président a rappelé que le soutien iranien à l'agression russe en Ukraine exposait l'Iran à des sanctions et à un isolement croissant", a également souligné Paris.

Kiev et ses alliés occidentaux ont accusé la Russie d'utiliser des drones de fabrication iranienne pour mener des attaques contre l'Ukraine, causant des dommages importants aux infrastructures civiles et énergétiques. En réponse, les Occidentaux ont sanctionné plusieurs entreprises et généraux iraniens parmi lesquels le général Bagheri.

Les violences israélo-palestiniennes devaient aussi être au menu des discussions entre les deux hommes. Depuis plusieurs jours, elles ont fait des dizaines de victimes. Dix personnes, des combattants et des civils, ont péri le 26 janvier dans un raid israélien dans le camp de réfugiés de Jénine, le plus meurtrier depuis des années en Cisjordanie. Sept civils sont morts le lendemain dans une attaque palestinienne à Jérusalem-Est, occupé et annexé par Israël. Et samedi un Palestinien a blessé deux Israéliens, un père et son fils, également à Jérusalem-Est, avant d'être blessé et arrêté. En Cisjordanie, des gardes israéliens ont tué dimanche un Palestinien et les forces israéliennes ont tué lundi un Palestinien.

Le président français a fait part jeudi au Premier ministre israélien de son "inquiétude" sur la situation actuelle, a rapporté l'Élysée. Il a également a fait part à Benjamin Netanyahu de la "solidarité pleine et entière" de la France avec Israël dans sa lutte contre le terrorisme, surtout après l'"attaque ignoble" ayant fait sept morts à proximité d'un synagogue vendredi dernier. Le chef de l'État a souligné l'importante d'éviter toute mesure qui pourrait favoriser une escalade des violences entre Israéliens et Palestiniens, a ajouté l'Élysée dans un communiqué.

En plus de ce volet diplomatique, Benjamin Netanyahu "rencontrera des hommes d'affaires de premier plan en France dans le domaine financier et tiendra une réunion avec les chefs de la communauté juive", selon l'ambassade. Il doit quitter la France samedi soir.

Avec AFP