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Emmanuel Macron veut que l'UE règle avec Washington le sujet des exemptions début 2023

Le président français Emmanuel Macron est en Louisiane, vendredi, pour la dernière étape de sa visite d’État sur le sol américain. Il a dit vouloir que la question des "exemptions" réclamées aux États-Unis pour les industries européennes dans le cadre de leur plan de subventions massives en faveur du climat (IRA) soit "réglée" d'ici au premier semestre 2023. 

Pour la dernière étape de sa visite d'État de trois jours sur le sol américain, Emmanuel Macron a déclaré, vendredi 2 décembre, vouloir que la question des "exemptions" réclamées aux États-Unis pour les industries européennes dans le cadre de leur plan de subventions massives en faveur du climat (IRA) soit "réglée" d'ici au premier semestre 2023. 

"Pour moi, d'ici au début de l'année prochaine, il faut qu'on ait pu régler ce sujet", "il faut qu'on ait finalisé ces sujets", a dit le président français à la presse à la Nouvelle-Orléans au lendemain d'une rencontre avec son homologue américain Joe Biden à Washington

Des subventions et crédits d'impôt massifs "super agressifs"

À la veille de sa visite à la Maison Blanche, il avait jugé "super agressifs" les subventions et crédits d'impôt massifs prévus pour les véhicules électriques, batteries ou projets d'énergie renouvelable "made in USA" par l'Inflation Reduction Act (IRA), le plan climat de 420 milliards de dollars de Joe Biden adopté l'été dernier.

La France avait dit espérer arracher des exemptions.

Jeudi, le président américain s'est dit prêt à corriger des "défauts" de sa loi, qu'il a toutefois défendue bec et ongles, sans évoquer clairement des exemptions et renvoyant d'éventuelles concessions à des travaux techniques.

Selon Emmanuel Macron, son "discours de vérité avec le président Biden" a porté malgré tout ses fruits.

"C'était mon devoir de le poser (ce discours) en Européen, pas simplement au nom de la France" mais aussi "de toute l'Europe", a-t-il dit.

"Avant que je mette les pieds dans le plat, ça n'était d'ailleurs pas un débat du tout chez nous" ni "ici" aux États-Unis, a-t-il ajouté.

Conséquences de l'IRA sur l'industrie européenne

Plusieurs voix européennes s'étaient inquiétées des conséquences de l'IRA sur l'industrie du Vieux Continent, dont le commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton, qui avait menacé début novembre d'"aller devant l'OMC".

"Maintenant, tout le monde en parle, c'est une bonne chose. Le but, c'est que l'Union européenne (...) puisse avoir des exemptions. Ce que j'ai essayé de démontrer au président (Biden), c'est que c'est bon pour les Etats-Unis d'Amérique et c'est bon pour nous", a-t-il plaidé.

Il a estimé que les discussions se dirigeaient bien vers des "exemptions" pour ce que "produit" l'industrie européenne, "comme l'ont eu des pays de la région", à savoir le Canada et le Mexique.

Avec AFP