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Emplois fictifs : perquisitions chez deux élus du RN, dont la députée de Gironde Edwige Diaz

Emplois fictifs : perquisitions chez deux élus du RN, dont la députée de Gironde Edwige Diaz
La députée Edwige Diaz est la figure de proue du RN en Nouvelle-Aquitaine.

Archives Julie Desbois

Par charentelibre.fr (avec AFP), publié le 5 décembre 2022 à 16h11, modifié à16h12.

La députée RN de Gironde est visée par une enquête du Parquet européen portant sur des soupçons d’emploi fictif, lorsqu’elle était assistante parlementaire de Jacques Colombier au Parlement européen.

Des perquisitions ont eu lieu lundi dans plusieurs domiciles et lieux de travail de la députée RN Edwige Diaz, dans le cadre d’une enquête du parquet européen pour des soupçons d’emploi fictif, la parlementaire dénonçant un «règlement de compte politique».

Jacques Colombier en garde à vue

«Je vous confirme qu’il y a des perquisitions en cours dans deux de mes domiciles girondins ainsi qu’à la permanence départementale du RN, à la permanence parlementaire, et à mon bureau à l’Assemblée», a déclaré Edwige Diaz, après des révélations de Mediapart et Libération.

«Le Parquet européen dirige en France depuis juillet 2021, une enquête préliminaire», pour «détournement de fonds publics, complicité et recel», portant sur des «soupçons d’emploi fictif d’assistant parlementaire européen» en «2018 et 2019», a déclaré lundi dans un communiqué le parquet européen, organe de l’UE.

Il y précise avoir été saisi «en juillet 2021 par le parquet de Bordeaux, sur le fondement d’un signalement de l’association Anticor», mettant en cause «Jacques Colombier» (ex-eurodéputé RN) et «Edwige Diaz», employée par ce dernier.

L’enquête a été confiée au Service d’Enquête Judiciaire des Finances. La députée a expliqué que Jacques Colombier avait aussi fait l’objet de perquisitions lundi et avait été placé en garde à vue.

Le Rassemblement national, anciennement Front national, a fait l’objet de plusieurs enquêtes et de mises en examen pour des soupçons d’emplois fictifs d’assistants parlementaires européens ces dernières années, dénonçant en retour des «manipulations politiques». En mars 2018 le Parlement européen avait évalué son préjudice à 6,8 millions d’euros.