Opinion.
La société allemande n’a pas trouvé de réponse à la radicalisation et aux violences d’extrême droite, assure la “Tageszeitung”. Pour le titre de gauche, le démantèlement, le 7 décembre, d’un réseau armé suspecté de fomenter un coup d’État en est la preuve la plus flagrante.
La pandémie est enfin en recul, mais le virus de la subversion, de la réaction, voire de la folie pure, qui circule parmi tant de négationnistes du Covid, vient de se signaler au grand public d’une façon choquante. Le procureur général fédéral a mis au jour [le 7 décembre] un réseau de conjurés d’extrême droite et de la droite traditionnelle qui n’était que vaguement dissimulé aux yeux de tous.
On y trouve aussi bien des membres de la Bundeswehr [voir ci-contre] que des fauteurs de troubles du parti d’extrême droite AfD, en passant par la noblesse. Plus d’une cinquantaine de personnes se sont laissé emporter par le fantasme absolument dément d’un coup d’État en Allemagne. Pour emboîter le pas à pareil projet, il faut vraiment vivre dans un monde parallèle.
Depuis l’été 2020, on connaît ces images de joyeuses kermesses aiguillonnées par le Covid et rassemblant néonazis, personnalités de l’AfD et mères et pères inquiets, et il arrive que l’on en voie encore de nos jours. Avec autant d’énergie que celle qu’ils mettaient à scander des slogans, ces gens ont accepté d’être instrumentalisés par des extrémistes de droite et de se retrouver embarqués dans le mouvement des Reichsbürger [le
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Die Tageszeitung (Berlin) Le journal alternatif Tageszeitung, ou Taz, est né en 1978 à Berlin-Ouest en réaction au terrorisme d’extrême gauche de la Fraction armée rouge (RAF). Il s’est imposé comme le quotidien de gauche des féministes, des écologistes et des pacifistes.
Le journal est partenaire du Monde diplomatique, dont il édite l’édition allemande.
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